ActuSF : Quelle est la thématique cette année des Intergalactiques ?
Julien Jal Pouget : La thématique de cette édition 2017 se concentre politique et Science-fiction. Ce n'était pas notre idée d'origine en quittant la dernière édition du festival en mai 2016 qui devait se concentrer sur la figure du savant fou avec un focus sur Nicholas Tesla.
Tout a changé en début d'année en découvrant que les dates au cœur du festival (le samedi 29 et dimanche 30 avril) se situaient sur l'entre-deux tours des présidentielles. A parti de là, il nous a semblé pertinent de démontrer une fois pour toute que le genre avait beaucoup de choses à dire sur ce sujet.

Quels seront les temps forts ?
Il y en a beaucoup ! Jusqu'à cette année, le festival durait au maximum une semaine les années. Pris d'un élan soudain, nous l'avons allongé à dix jours. Entre la Nuit des Séries qui ouvre les festivités le 21 avril, la rétrospective cinéma, les grosses animations très populaires comme le Vide Grenier du Geek, le retour du Labo Post-éco et le cycle de tables rondes, il est très difficile de choisir ce que l'on a envie de mettre en avant.
Toujours est-il que toute l'équipe est très fière de la qualité de la programmation proposée qui nous a valu un gros travail de fond sur notre thématique ces derniers mois.
Un petit mot sur les auteurs. Quel sera le plateau proposé ?
Les Intergalactiques s'inscrit tout d'abord comme un festival 100% science-fiction. Hors grosses têtes d'affiches, on se concentre à 100% sur le genre et on cherche surtout à inviter des auteurs pertinents sur la thématique.
On a donc la chance de recevoir à nouveaux des auteurs engagés comme Norman Spinrad, Philippe Curval, Jean-Pierre Andrevon, Catherine Dufour, Karim Berrouka... et, en y réfléchissant, il suffit de prendre la liste des invités pour dire que l'on est heureux de tous les accueillir !
On trouve en plus des auteurs des scientifiques, des informaticiens, des développeur de jeux vidéos. Le croisement est vraiment intéressant. Comment avez-vous choisi ces invités ?
La sélection s'est déroulée de nombreuses manières : entre chercher des intervenants de qualités sur nos thématiques de tables rondes, inviter des auteurs que l'on souhaitait vraiment avoir à nos côtés, les focus sur des sorties mises en place mais surtout l'importance du côté transversal du festival.
Si on traite beaucoup de littératures depuis nos débuts, nous tenons à ce que soit représentés les autres medias œuvrant sur la science-fiction.
Il y a un focus sur la collection Dyschroniques du Passager Clandestin. L’équipe a eu un coup de coeur pour leurs supers livres ?
Notre thématique politique ne pouvait passer à côté de cette collection engagée et engageante. Sous l'impulsion de Paco Vallat (libraire à Terre des Livres) et Dominic Bellec (directeur de la collection), la question de ce focus ne se posait pas.
Nous sommes d'ailleurs plus qu'heureux d'avoir autant d'auteurs impliqués sur le festival et je suis suis certain que cette table ronde sera incontournable au sein de la programmation.
En plus des conférences, il y a une grosse programmation cinéma. Comment avez-vous sélectionné les films ?
L'allongement de la durée du festival de cette année avait pour objectif de redonner une belle place aux séances en salle. Ces dernières s'étaient fortement réduite depuis 2014. Objectif atteint donc avec notre partenariat avec les Cinémas Lumière qui nous ont beaucoup soutenu sur le montage de cette sélection.
Cette dernière est le fruit de longues réunions de travail d'une dizaine de personnes qui ont regardé, noté et surtout beaucoup discuté cinéma. Ensuite est venu la question des droits et copies de films qui n'est pas une sinécure de nos jours et l'arrivée du numérique.
Déjà une idée pour 2018 ?
Oui, elle est toute trouvée !Travailler sur la notion de politique cette année nous a amené de nouvelles forces au sein de la programmation et nous allons garder ce fragile équilibre du festival entre pop-culture et militantisme. Mais je vais me permettre de ne pas en dire plus, on annoncera tout ça à la rentrée prochaine. Sinon, il vous suffit de tendre l'oreille sur le festival, on ne manque pas d'en parler entre nous tant nous sommes d'ors et déjà emballés de travailler sur cette thématique !