Quatre Ninjas investissent un soir le paisible collège Sugarawa où Errol Steel est pensionnaire. Le jeune garçon, cible des assassins ne doit sa survie qu’à l’intervention de maître Yoritomo, le doyen de l’établissement. Pendant ce temps, son père, conseiller du premier consul est arrêté pour « trahison envers l’empire » et les attentats se multiplient.

Tout bascule, tout s’accélère, Errol devient « la dernière chance de Tokyo ».

Aux croisements des influences

Le rythme du roman est très soutenu puisque l’intrigue est concentrée sur trois jours, avec la menace permanente.

L’univers de cette uchronie est très dense, constitué d’éléments japonisants et d’emprunts aux référents de l’Empire britannique. La dimension fantastique est une mosaïque de folkore japonais, de sociétés secrètes, de cercles fermés et d’ambiance d’interlopes, des galeries de saltimbanques.

Malgré l’enchaînement des actions, les rebondissements, les moments poétiques sont légion et les réseaux et les relations humaines jouent un rôle de premier plan.

Le réveil des dieux mêle la grâce, la sobriété et le dépouillement des haikus avec de grands épisodes de roman d’aventure.