Notre héros Merk toujours sous la coupe d'Héra doit lui obéir sans relâche s'il veut un jour revoir les siens. Hercule a combattu sous tous les cieux, toutes les galaxies, rien ni personne, pas même la mort ne semble avoir de prise sur lui. On l'envoie pour une nouvelle mission sur un satellite de la planète Argos, l'Herne. Il abrite un laboratoire secret qui étudie les extraterrestres capturés pendant les guerres sur la frontière interstellaire.
Une fois de plus Hercule répond aux ordres déments de ses officiers, sachant qu'il lui reste encore onze missions, onze travaux pour arriver à ses fins. La Pythie lui a prédit que son chemin de croix serait jalonné de douze épreuves. Mais les choses sont rarement ce qu'elles semblent être, et les mauvaises personnes ne sont pas toujours celles que l'on croit. Hercule et son compagnon devront être capable une fois encore de séparer le bon grain de l'ivraie.
Album dopé à la testostérone
Voici arrivé le nouveau Hercule et sa nouvelle épreuve. Cette fois-ci il doit détruire l'I.DR, un groupe d'humains ayant subit de terrifiantes expériences. Ils sont une transposition de l'Hydre de l'Herne. Une fois de plus le héros Merck et son compagnon vont devoir donner des coups pour avancer. Le choix est clair, c'est une série musclée qui sent la sueur et la testostérone. Cette vision futuriste des douze travaux d'Hercule a tout pour plaire aux amoureux de castagnes et de monstres indestructibles. Même si cela ressemble à une histoire pour mecs gonflés aux anabolisants, le scénario est quand même présent et parfaitement dosé. L'album est bourré de références aux mythes antiques et de symboles subtilement insérés dans un univers futuriste construit et bien ficelé.
Le scénariste Morvan sait ce qu'il fait et maîtrise son sujet, donnant ainsi une relecture du mythe d'Hercule prenante et pleine de punch. Quant aux dessins, les deux dessinateurs laissent libre cours à leur imagination et l'effet est saisissant. Le découpage des planches sort régulièrement du cadre habituel, et apporte un peu plus de pêche à l'album. Les couleurs sont parfaitement dans le ton de cette BD survitaminée. Un petit bémol toutefois : l'utilisation de l'ordinateur dans le graphisme entraîne parfois un décalage avec le reste des dessins, mais cela reste un détail au regard de la qualité de l'ensemble.
Ce deuxième tome est sur le même rythme trépidant que le premier. Vous arriverez sûrement essoufflé à la fin de celui-ci, alors ménagez votre monture car il en reste encore dix...