Après avoir semé ces dernières années des nouvelles déclenchant parfois foudres et tempêtes, Thomas Day s'est mis au roman. Son premier livre, Rêves de Guerre sort ces jours-ci aux éditions Mnémos. Et quel livre ! Cette fois, Day s'est tourné vers la fantasy. Une fantasy musclée certes, aussi sanglante et violente que certains de ses anciens récits, mais qui sait aussi se faire douce et prendre des accents de tragédie classique imprégnée de magie.
Deux peuples, des magiciens et une brute de guerre…
Le cadre du roman est assez simple. Deux peuples se partagent la majeure partie de la terre connue. Evidemment, ils se considèrent comme des ennemis mortels et s'étripent joyeusement les uns et les autres assez régulièrement. Seule la présence d'un fleuve tumultueux comme barrière naturelle entre leurs deux royaumes les dissuade de se rencontrer trop souvent. Sûr aussi que la présence du héros mythique N'Kahn Hadessa dans un des deux camps a des effets pacifiques sur l'autre. L'homme, issu du rêve d'un puissant sorcier, trimballe sa force brute depuis près de 10 000 ans. Et question combat à arme blanche, personne ne peut vraiment se vanter d'être meilleur que lui. Seulement voilà, son père, le puissant sorcier, est sur le point de mourir, laissant le royaume sans protection. Avant de partir vers les limbes, il veut transmettre ses connaissances à son petit-fils Faë. Malheureusement, à peine sorti de l'enfance, celui-ci préfère largement à la guerre, au sang et aux larmes, la dure et paisible vie de paysan. Les discussions à table le soir avec sa brute de père risquent d'être très animées s'il ne veut pas remplir son rôle…
Intéressant et décevant…
Rêves de guerre est un roman intéressant sur bien des points. On découvre avec un certain étonnement que le puissant guerrier N'Kahn peut se révéler aussi sensible qu'une jeune jouvencelle dès qu'il s'agit d'injustice. Mieux vaut, par exemple, ne pas se vanter être marchand d'esclaves devant lui. Mais cette bonté d'âme est contrebalancée par sa nature. Guerrier il est né, guerrier il reste en toutes circonstances, prenant un plaisir souverain aux batailles et aux affrontements. Le revers de la médaille, c'est que cette personnalité l'empêche d'aimer véritablement la cruelle princesse Lyrhène, et surtout de communiquer avec les autres. Il ressemble à un gros ours mal léché incapable d'exprimer ses sentiments. Bref, N'Kahn est un homme complexe et attachant.
Le reste du roman est plus mitigé. Le style est agréable, le scénario sympathique… Mais il manque à l'ensemble cette force qu'ont certaines nouvelles de Thomas Day. On a l'impression qu'il s'est retenu en quelque sorte et a adouci sa plume. Dommage. Pour résumer, on dira donc que Rêves de guerre est un bon petit roman même si les fans le trouveront sans doute un peu décevant. Bref, bien, mais peut mieux faire.
Deux peuples, des magiciens et une brute de guerre…
Le cadre du roman est assez simple. Deux peuples se partagent la majeure partie de la terre connue. Evidemment, ils se considèrent comme des ennemis mortels et s'étripent joyeusement les uns et les autres assez régulièrement. Seule la présence d'un fleuve tumultueux comme barrière naturelle entre leurs deux royaumes les dissuade de se rencontrer trop souvent. Sûr aussi que la présence du héros mythique N'Kahn Hadessa dans un des deux camps a des effets pacifiques sur l'autre. L'homme, issu du rêve d'un puissant sorcier, trimballe sa force brute depuis près de 10 000 ans. Et question combat à arme blanche, personne ne peut vraiment se vanter d'être meilleur que lui. Seulement voilà, son père, le puissant sorcier, est sur le point de mourir, laissant le royaume sans protection. Avant de partir vers les limbes, il veut transmettre ses connaissances à son petit-fils Faë. Malheureusement, à peine sorti de l'enfance, celui-ci préfère largement à la guerre, au sang et aux larmes, la dure et paisible vie de paysan. Les discussions à table le soir avec sa brute de père risquent d'être très animées s'il ne veut pas remplir son rôle…
Intéressant et décevant…
Rêves de guerre est un roman intéressant sur bien des points. On découvre avec un certain étonnement que le puissant guerrier N'Kahn peut se révéler aussi sensible qu'une jeune jouvencelle dès qu'il s'agit d'injustice. Mieux vaut, par exemple, ne pas se vanter être marchand d'esclaves devant lui. Mais cette bonté d'âme est contrebalancée par sa nature. Guerrier il est né, guerrier il reste en toutes circonstances, prenant un plaisir souverain aux batailles et aux affrontements. Le revers de la médaille, c'est que cette personnalité l'empêche d'aimer véritablement la cruelle princesse Lyrhène, et surtout de communiquer avec les autres. Il ressemble à un gros ours mal léché incapable d'exprimer ses sentiments. Bref, N'Kahn est un homme complexe et attachant.
Le reste du roman est plus mitigé. Le style est agréable, le scénario sympathique… Mais il manque à l'ensemble cette force qu'ont certaines nouvelles de Thomas Day. On a l'impression qu'il s'est retenu en quelque sorte et a adouci sa plume. Dommage. Pour résumer, on dira donc que Rêves de guerre est un bon petit roman même si les fans le trouveront sans doute un peu décevant. Bref, bien, mais peut mieux faire.