L’horreur derrière le film

Forrest Innman est employé par un studio pour la numérisation de vieux films. Passionné par un film maudit et supposé perdu, La nuit de la goule. Accompagné de son fils Orson, il retrouve la trace du metteur en scène dans une maison de retraite. L’homme, décharné et malade, commence par nier son identité. Puis cède lorsque Innman lui démontre avoir retrouvé et vu le début de son film. Innman est persuadé de pouvoir mettre la main sur la fin. Mais le vieil homme a une autre histoire à raconter. Et affirme que la goule existe vraiment. C’est d’ailleurs à cause de son savoir qu’il est persécuté par les employés de la maison de retraite qui parlent une langue étrange… Innman et son fils vont essayer de sauver le vieillard, sans savoir que la goule n’est pas cachée où ils pensent.

Une histoire bien menée

Scott Snyder, scénariste reconnu (American Vampire, The Wake, Batman bien sûr aux côtés de Greg Capullo) est ici aux commandes d’une mini-série horrifique remettant le mythe de la goule au goût du jour. L’histoire est efficace, avec un cliffhanger final qui secoue le lecteur. La série est dessinée par l’italien Francesco Francavilla qui a obtenu un prix Eisner en 2020 pour son travail sur Black Panther chez Marvel. On sent chez lui l’influence de Mignola qui excellait autrefois dans les récits d’horreur. Sans être d’une originalité folle, La nuit de la goule est un récit efficace, avec en prime un hommage au cinéma. À lire donc.

Sylvain Bonnet