Vous ne connaissez rien à la SF allemande ? Ben, je vous avouerai que moi non plus... J'étais donc assez impatient de lire ce bouquin d'Eschbach qui, s'il n'est pas un inconnu en France puisque certains de ses livres ont été traduit, l'était complètement pour moi. En clair, c'est la première fois que je lisais un de ses bouquins ! Eh bien, pour tout vous dire, je ne me suis pas du tout ennuyé. Je suis rentré complètement dans ce thriller Spatial, légèrement Uchronique pour la forme avec des Etats unis qui ont démantelé la NASA en 1999...
Un américain chez les chinois
Dans un style très fluide et agréable, Eschbach nous entraîne dans une station orbitale japonaise qui doit capter l'énergie solaire pour la retransmettre sur Terre. Dans une décennie où il ne reste plus que quelques années de carburants, l'apport de cette station pourrait être phénoménale. Mais, voilà que de vilains-méchants-pas-beaux-du-tout s'emparent de la station. C'est une prise d'otage en bonne et due forme. L'équipage ne peut rien faire d'autre que de regarder ces terroristes fanatiques prendre le contrôle. Bénéficiant d'un complice à bord, les pirates ont coupé les communications de la navette vers la Terre. Aucun secours ne viendra donc de l'extérieur ! Bref, il va falloir qu'un des spationautes se transforme en Bruce Willis pour botter le cul des terroristes de l'intérieur de la station. L'homme chargé de la vie quotidienne de l'équipe (du ménage et de la bouffe quoi !) sera celui là. Cet américain perdu dans l'équipage nippon et un peu méprisé de ses camarades va leur en faire voir de toutes les couleurs...
Vous voulez mon avis ?
Evidemment, cela résonne comme un de ces nanars Hollywoodiens avec le gentil qui se transforme en surhomme pour mater 4 pirates de l'espace armés jusqu'aux dents alors que lui n'a qu'une éprouvette pour se défendre (ce sont des scientifiques, ne l'oublions pas...), gagnant ainsi le respect de ces japonais qui le prennent un peu pour un débile (et zou, deux doigts moralisateurs en prime pour dire que c'est pas bien de ne pas respecter ses petits camarades). Pourtant, en ce qui me concerne, je me suis facilement laissé prendre par cette histoire. Le style fluide et agréable d'Eschbach (je sais, je me répète...) y est pour beaucoup. Il nous entraîne dans la peau du héros, nous installe dans un confort de lecture et c'est avec gloutonnerie que l'on bouffe les 315 pages du livre. Bref, un bon petit bouquin à garder sous le coude.