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Niceville

Carsten Stroud ( Auteur), Josée Kamoun (Traducteur), Olivier Grenot (Traducteur), Kelly Hill (Illustrateur de couverture)
Aux éditions : 
Date de parution : 06/06/13  -  Livre
ISBN : 9782021045536
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chloe   - le 31/10/2017

Niceville

Carsten Stroud est journaliste et vit à Toronto. Il est l’auteur d’enquêtes consacrées à l’univers militaire et policier, avec par exemple Close Pursuit, a week in the life of an NYPD homicide cop, ainsi que de plusieurs thrillers, comme Iron bravo : hearts, minds, and sergeants in the U.S. Army, ou Black Water Transit, qui lui ont valu l’honneur de faire partie de la liste des best-sellers du New York Times et dont les droits, pour certains, ont déjà été préemptés par des producteurs hollywoodiens.
 
Niceville est le premier volume d’une trilogie. Le second tome, Homecoming, est déjà paru en langue originale.
 
Niceville, charmante petite ville du sud des États-Unis…
 
Niceville, où il fait bon vivre en apparence… construite à l’ombre du mur de Tallulah, une falaise rocheuse, au sommet de laquelle pousse une forêt ténébreuse qui entoure un lac profond aux eaux froides, nommé la Fosse au Cratère.
 
Alors qu’il regarde un miroir ancien dans la vitrine d’un antiquaire, Rainey Tigue, un jeune garçon, disparaît soudainement sans laisser de traces. L’inspecteur Nick Kavanaugh, ex-officier des forces spéciales, est chargé de l’enquête, mais aucun indice n’est retrouvé. Un enlèvement de plus au compteur de Niceville, où le taux de disparitions est sensiblement élevé…
 
Un an après, on retrouve Nick Kavanaugh et sa femme Kate, qui vont être confrontés à d’étranges phénomènes et nouvelles disparitions, parallèlement au hold-up d’une banque qui a mal tourné, et aux agissements d’individus véreux. Et si tout était lié à l’atmosphère particulière de Niceville ? Pourquoi tous ces événements semblent-ils, d’une manière ou d’une autre, se rapporter aux familles fondatrices de la ville, comme les Teague, les Cotton et les Haggard ou les Mercer ? 
 
Un étrange mélange des genres
 
Si la couverture et le résumé proposés par les éditions du Seuil pour Niceville peuvent faire penser à un roman d’horreur dans le style de Stephen King, ou à une histoire de vampires se déroulant dans le « Sud profond », il n’en est rien. Effectivement il y a quelques scènes de violence et d’hémoglobine, mais pas plus que cela. Et sans trop en dévoiler, il s’agit en réalité de la mise en scène d’une sorte de malédiction qui pèse sur la ville depuis la nuit des temps, avec des phénomènes fantastiques qui y sont liés et influant sur le monde réel. Le titre du roman annonce déjà la couleur, un peu trop facilement, avec une « gentille ville » qui n’est pas si « gentille » que cela…
 
Mais la greffe ne prend pas. L’intrigue principale, censée être sombre, ne suscite pas beaucoup d’émotion, car elle est entrecoupée d’autres réalités, comme celles d’un homme qui bat sa femme, un pédophile latent, des violences entre les auteurs du casse, le vol d’un objet technologique de pointe en lien avec la Chine, des flics pourris, etc. Il y a trop de personnages secondaires – en tout cas trop d’histoires parallèles –  comme celle de Tony Bock, qui n’apportent rien de plus et contribuent à cette impression de bric et de broc, même si le postulat de départ, à savoir lier malédiction ancestrale, étranges créatures et polar contemporain est intéressant. Dommage que l’auteur ne se soit pas concentré un peu plus sur l’intrigue principale.
 
Cependant Carsten Stroud n’en est pas à son premier thriller, et cela se ressent. On passe donc malgré tout un moment de lecture agréable. Le suspense fonctionne bien, par le biais de chapitres alternant entre les différents protagonistes, et on y trouve quelquefois un peu de cynisme. Si l’intrigue et sa mise en scène ne convainquent pas totalement et si l’auteur chausse parfois ses gros sabots, on est tout de même accroché et poussé à lire le roman jusqu’à sa fin pour en connaître le dénouement.  

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