ElGato a écrit: |
Salut à toi Alain ! Sur ce livre lui-même, une petite question : est-ce que tu n'as jamais été tenté de développer plus le personnage de Silamphre - enfin, son côté "musical" ? Dans un monde avec autant de vent, l'idée d'un type qui bricole des instruments à vents, des carillons, des ...machins, ça avait de la gueule - c'est esquissé çà et là d'ailleurs. |
Salut le chat,
Si, Silamphre aurait pu, du, avoir plus de présence et d'ampleur et je lui ai ajouté des scènes à la fin d'ailleurs (une scène où il raconte avoir vu un homme dans un vieux fauteuil de cuir qui écoutait le son) mais voilà : certains personnages s'imposent, d'autres glissent et tu n'y peux pas grand-chose une fois le roman lancé. Tous les écrivains te le diront : il existe une sorte d'autonomie croissante des personnages qui fait qu'à partir de six-huit mois d'écriture, ils se détachent de ta pensée consciente et directive et s'imposent d'eux-mêmes à toi : c'est eux qui parlent, agissent, décident, toi tu les accompagnes. Silamphre meurt dans Norska mais son vif est récupéré par Aoi qui le restituera à Sov qui ramènera Silamphre par le son (tome 2). À vrai dire, Silamphre ouvre une piste que je déploierais largement dans les Furtifs, à savoir l'autonomie vitale du son, le son pur comme animal vivant.
Et tout ça en écoutant Muse et Placebo, c'est à pleurer !
