Construire un monde de fantasy épique

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C'est le titre d'un essai de Saladin Ahmed, traduit par Elbakin.net, où l'auteur de The Throne of the Crescent Moon s'interroge sur les notions de création d'univers en fantasy et particulièrement en fantasy épique. 
A lire ici. 

Grosso modo, le world-bulding est la tentative de décrire un monde inventé et fantastique en cataloguant son histoire, sa géographie, langues, religions, économie etc… Le but étant de pousser le lecteur vers cet état de «suspension consentie de l’incrédulité» (willing suspension of disbelief) dont parlait Coleridge, à l’aide d’une accumulation de détails narratifs. En conséquence, les auteurs et lecteurs se retrouvent à poser et à répondre à des questions très variées, allant de Est-ce que ce monde a un/des Dieu(x) ? à Possède t-il un concept de Bien et de Mal ?, en passant par ‘A quelle vitesse vont les bateaux ? et En quoi sont faits les pagnes des orques ? 

Bien entendu, tous les écrivains et lecteurs du genre ne s’intéressent pas à cette idée de représentation réaliste et de détails triviaux. Certains auteurs de fantasy, parmi les plus talentueux, et innovateurs de ces dernières années ont critiqué le fétichisme du worldbuilding dans le genre. Comment est-il possible de cartographier chaque recoin d’un lieu qui n’existe pas? s’est demandé China Mieville, romancier britannique reconnu, Pourquoi vouloir le faire ?. Mr John Harrison, qui est l’un des écrivains contemporains de fantasy les plus inventifs, suscita de sacrés remous il y a quelques années par son scepticisme à l’égard du profil type du world-builder, lorsqu’il accusait le world-building d’être le gros sabot du nerd.
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