Les littératures de l'imaginaire sont souvent considérées comme des sous-genres de la littérature, et sont parfois traitées avec condescendance.
Heureusement, cette idée n'est pas partagée par tous et l'imaginaire trouve de plus en plus grâce aux yeux des érudits.
C'est en tout cas ce que prouve un article de la revue de culture contemporaine Etudes qui semble remettre les pendules à l'heure concernant le genre de la SF.
L'article intitulé "Des astronefs dans la littérature" a été rédigé par Agnès MANNOORETONI qui l'introduit de cette manière :
" La littérature de science-fiction semble victime d'une injustice durable. Ses meilleures œuvres, celles dont le génie créatif ou le caractère visionnaire est reconnu de tous, tendent à être récupérées par la littérature générale, dite « littérature blanche » par les amateurs de science-fiction. Ces deux littératures ne se situent-elles pas du même côté de la magie ? "
La docteur de lettres pointe le fait que de nombreuses oeuvres de SF, telles que Le Meilleur des mondes, Farhenheit 451, 1984 et bien d'autres, sont aujourd'hui considérées comme des canons de la littératures et font partie des "classiques". De ce fait, il s'est opéré "un changement d'étiquettes qui n'implique pas seulement de changer de rayon dans les librairies, mais qui fondamentalement fait changer le livre de nature."
Comme si une oeuvre géniale ne pouvait appartenir au domaine marginalisé de la science-fiction et qu'il faille pour la reconnaître en tant que telle lui faire changer de genre. S'ensuit toute une réflexion de la part de l'auteur qui pousse à s'intéresser de plus près à la SF et à la question des attentes du lecteur.
Voici le plan de l'article :
Où l’on reparle du vraisemblable
Y a-t-il des limites à l’imaginaire ?
Une littérature populaire
De l’aventure, que diable !
La fiction spéculative au service de la philosophie
Et si vous n’en lisez qu’un…
Pour lire dans son intégralité cet article, c'est dans la revue
Etudes de mars 2015. Disponible en ligne pour les abonnés
ici.