Discipline de Paco Ahlgren : l'avis de Philippe Curval

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Un papier de Philippe Curval sur le site des 42

Je suis tout et je ne suis rien, pense Douglas Cole au terme de son destin. Ce qui s’accorde au contenu de ce roman. Il faut l’enthousiasme, la qualité d’écriture, l’art du précis et de l’imprécision, de la mystification, du saute-fiction d’Ahlgren (que je soupçonne de faire partie de ces “anarchistes libéraux” — véritable paradoxe politique propre aux U.S.A. — qui souhaitent la fin de l’État fédéral) pour réussir pareil projet. Tantôt “récit réaliste”, tantôt “Saint François d’Assise contre le savant fou”, tantôt “gymnastique quantique d’une étonnante agilité”, Discipline s’inscrit idéalement dans la veine “transfiction”. Si vous aimez ce non-genre, n’hésitez pas à vous plonger dans ses méandres. À condition, bien sûr, d’accepter que l’auteur ne joue pas toujours franc-jeu, en dissimulant des cartes dans le creux de sa main comme au bonneteau.
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