Après les robots avec
Portraits-robots, direction le ciel avec l'expo
Danse avec les étoiles à La Maison d’ailleurs, musée spécialisé dans la culture pop à Yvernon les Bains en Suisse. Comme toujours un livre accompagne cette exposition, en partenariat avec les éditions ActuSF :
L'Art de la science fiction

Danse avec les étoiles du 21 févier au 28 août 2016
La dimension poétique de l’existence est sûrement l’une de celles qui caractérisent le plus universellement la condition humaine. L’homme est en effet un être aux multiples compétences, mais il est aussi, et surtout, un être qui se reconnaît dans sa capacité à créer et s’émerveiller de la Beauté.
À une époque où la Culture est quelquefois remise en cause dans son « utilité » ou dans sa capacité à « changer la vie » (Arthur Rimbaud), la Maison d’Ailleurs a souhaité travailler en profondeur la question esthétique en réfléchissant à ce qu’il faut bien appeler la « Poésie de l’Ailleurs ». « Danse avec les étoiles » vous invite par conséquent à interroger la question des arts dans la science-fiction et, grâce aux œuvres de la compagnie Adrien M / Claire B (« XYZT, Les paysages abstraits »), d’Aurélien Jeanney (Les Voyages typo-graphiques de Jules Verne) et du studio apelab (Sequenced), la poésie qui émane des nouvelles technologies.

L’art de la science-fiction par Marc Atallah
Afin de continuer son travail de vulgarisation sur le rôle de la science-fiction dans le monde d’aujourd’hui, la Maison d’Ailleurs avait choisi de publier de petits essais – « Les Collections de la Maison d’Ailleurs » – qui offraient plusieurs points de vue différents sur la thématique de l’exposition programmée à ce moment-là, ainsi qu’une sélection iconographique exceptionnelle.
Le sixième numéro de cette collection réfléchit à l’aide de nombreux exemples à la dimension esthétique de la science-fiction, afin de montrer, d’une part, que celle-ci est avant tout un art du langage (textuel ou iconique) qui, d’autre part, est en mesure de créer une langue, c’est-à-dire de proposer une alternative à notre utilisation quotidienne du langage. La thèse sous-jacente à ce volume est de rappeler que l’art a toujours été une manière d’offrir à la condition humaine des « images » pour lui permettre de se penser, voire de se réinventer. La science-fiction possède une ambition similaire dans le sens où ses récits sont avant tout l’articulation d’un « lexique » – cristallisé autour de la conjecture – et d’une « grammaire » (le scénario) qui, lorsque cette articulation est novatrice, nous invite à mieux saisir l’aliénation subie par notre identité dans le monde moderne.