Forum : Un avis sur La Lignée d'Hogan et del Toro

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Chaussez vos dentiers les vampires en octobre sont de saison Very Happy .

Après les séries à succès : Trueblood, Twilight, Vampire diaries et consort (certains Trueblood pour la TV et Morse pour le ciné, réalisés avec plus ou moins de créativité que d'autres), il fallait s'attendre aux grosses sorties de livres biens addictifs ou de fanfic reprenant les oripeaux traditionnels du genre et s'enfonçant parfois dans la mièvrerie de ce que l'on nomme maintenant la bit lit.

Au nombre des sorties que j'attendais avec fièvre : La lignée de Chuck Hogan et Guillermo del Toro. Pourquoi avec fièvre ? et bien parce que j'aime bien Guillermo del Toro à qui l'on doit Hellboy, Blade, le fameux Labyrinthe de Pan et mon film d'horreur préféré L'échine du diable. Et puis je dois avouer que je suis "à crocs" au genre ayant lu pas mal de textes de Polidori à Gautier en passant par Dumas et Stoker pour aller jusqu'à Sfar et Charlaine Harris.

L'histoire : Il y a de l'hommage à Stoker et au débarquement de Dracula en Angleterre dans ce début là. En effet, un Boeing se pose à New York seulement personne n'en sort. Après affolement des autorités où l'ombre de craintes d'attentats du style 11 septembre plane, on s'aperçoit que tous les passagers à bord de l'avion sont morts, de manière paisible apparemment et presque instantanée, mis à part quatre personnes qui s'en sortent sans aucun souvenir de ce qui a bien pu se passer(une rock star style Marylin Manson, une petite fille innocente, une avocate enragée et un brave père de famille adoooorant ses chiens) . Sauf que, le lendemain tous les corps ont disparus de leur endroit de stockage et les valides semblent s'agiter de plus en plus. Un mystérieux cercueil embarqué dans la soute sans autorisation disparait et c'est le début d'une suite d'horreurs perpétrées de ci de là. Heureusement Eph un épidémiologiste paragon de Bruce Willis tout droit tiré de Die Hard veille au grain en compagnie de son bras droit sexy et d'un vieil homme étrange mélange entre Magneto et Le Pianiste pour son passé, Van Hellsing pour son aptitude à combattre le strigoï et le grand-père dans les gremlins.

Mon avis :
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre, pourtant je devrais peut-être nuancer mes propos... Cela ressemble déjà à un blockbuster à l'américaine. On pourrait même deviner les acteurs interprétant les persos. De plus, je dois avouer que parfois c'est longuet, accumulation de scènes de succions en tout genre et j'ai même du à un moment donné relire le titre de la couverture m'étonnant de ne pas voir écrit "La Nuit des morts vivants" ou "Resident Evil 18". Ce que je trouve sympa c'est de voir des vrais vampires méchants comme chez Carpenter et pas des bellâtres à la gueule enfarinée dansant le menuet en sirotant un jus de rat. L'angle d'attaque du vampirisme comme étant une épidémie comme dans Rage est bien vue. Quelques questions subsistent et m'énervent :
- Pourquoi cela doit-il toujours se passer aux Etats-Unis ?
- Pourquoi les héros sont-ils les archétypes des héros de séries de la fin des années 90 (propre sur eux, en période de rédemption, ne fumant pas, ne buvant pas, ne se droguant pas...) ?
- Pourquoi les puissants du groupe sont tous des hommes et qu'on a qu'une seule pauvre femme perdue dans tant d'atrocité?
- Bref, pourquoi autant de clichés ?

Ne vous y trompez pas j'ai bien aimé lire ce livre qui se lit comme on regarde un Die hard avec un pot de pop corn à la main, pourtant je ne suis pas certaine de lire le ou les tomes suivants, sauf si Del Toro se sort de l'emprise de Chuck Hogan et refait surface avec des vraies propositions à la Del Toro ex: La mort de tous les personnages, la mutation d'un vampire en autre chose de pire, la fin du monde bref quelque chose de radical et qui nous secoue un peu plus qu'une suite de morts dont on se doutait bien dés le départ.
McCorjeag
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