Deux couvertures pour ce nouveau numéro de la revue Galaxies. Il est disponible depuis le 20 mars.
Sommaire :
Les Nouvelles
"Colomb dans la nuit" de Michel Jeury
"Autour de la cyclotation" d'Arkadi et Boris Strougatski
"Universo de Papel" de Sergio Gaut vel Hartman
"Conte du Guerrier chétif" de Pierre Bameul
"Si Chuck Berry n’avait pas été un fondu de twist, les contrôleurs du temps auraient pu dézinguer Hitler !" de C.C. Finlay
Le Dossier : Tuer le temps
Les Tueurs de Temps par Hugues Chabot
Le présent refiguré par Jean- Loup Héraud
Trois questions à Connie Willis par Pierre Gévart
Voyages en Uchronie par François Manson
Gourmelin le Chronophobe par Gérard Klein
Les Chroniques
Bouquineur : Jean Kéry par Philippe Ethuin
Autres mondes (14): Conan Doyle par Denis Labbé
Art, Science et Fiction par Elian Krawiec
Notes de lecture par Laurianne Gourrier
Strips par Alain Dartevelle
Editorial (extrait) :
S’il est quelque chose d’encore plus difficile à définir que la science-fiction, c’est le temps. Le temps qui passe, le temps qui s’écoule, le temps dans lequel Herbert George Wells a ouvert une brèche par où se sont précipités les meilleurs auteurs du genre (et parfois aussi les moins bons, hélas), le temps différent, le temps élastique, le temps incertain… Et finalement, que les textes évoquent le futur encore à construire, un résent décalé, un passé remanié, ils parlent souvent du temps. Or, le temps, on ne sait pas vraiment ce que c’est. C’est pour cela que je n’ai pas demandé à un scientifique de nous expliquer ce que c’est, mais plutôt pourquoi on ne peut pas l’expliquer.
Pour beaucoup de gens, le temps est une évidence, un facteur transcendant tous les autres, et auquel tout serait soumis de la même manière. Or, cela n’a rien d’une évidence. La permanence de la validité des lois physiques n’est qu’une hypothèse de travail. "Avant qu'Abraham fût, Je suis !" fait dire au Christ l’évangile de Jean. C’est un passage qui a donné du fil à retordre aux traducteurs et aux exégètes, et que nos correcteurs grammaticaux auraient eu vite redressé, au nom de la concordance des temps. Mais c’est une parole essentielle, et dont on retrouve l’écho dans de nombreuses autres sagesses et religions. Essentielle car elle met le temps à une autre place que cette évidence absolue que nous évoquions. Le temps est lui-même objet de création. (…)