Cheng Lai-Sheung a une obsession : avoir un appartement avec vue sur mer dans le quartier Victoria de Hong Kong. Cumulant les jobs, elle n’arrive pas à l’acheter à cause de la hausse du prix de l’immobilier. Pour arriver à des fins, elle est prête à tout … même à tuer !
Sexe, sang et Rock n’ roll. C’est trash et ça fait rire la salle ! Dans cette surenchère d’hémoglobine, le public n’a pas résisté. Les raisons : une succession de meurtre sans aucune subtilité. On rigole bien quand le jeune punk continue de fumer son joint les vicères à l’air ou que l’enculeur (pardonnez le langage, mais c’est comme ça qu’il est présenté) se prend un coup de couteau dans le derrière en plein acte. Cette approche du sexe gore peut-être vu comme une vision de la société Honk-kongaise où les jeunes se défoncent et baisent à outrance dans un pays où le non-dit est de rigueur. Le problème c’est que le réalisateur, Pang Ho-Cheung, ne sait pas vraiment où se placer entre la critique sociale et l’horreur. L’idée de départ est bonne (la crise de l’immobilier) mais du fait de la succession de meurtre, on a du mal à savoir où il veut en venir.
Le film est fait de coming back incessant dans la vie de l’héroïne maléfique. Son papa, son frère, sa maman. Personne n’est oublié pour alimenter la névrose de cette femme plutôt jolie. On saluera la mise en scène avec ses détours dans les rues de la ville au building géant où les salariés travaillent dans des open-space compressés. Avec son générique d’ouverture magnifique dans la baie de Hong-Kong, le réalisateur donne l’eau à la bouche. Et la musique rock, très entrainante permet de digérer l’hémoglobine un peu plus facilement … Sans surprise, la fin donnera raison à la tueuse névrotique qui finira par être récompensée de ses efforts (sic.)
Noémie