The loved ones.
Brent, le playboy torturé du lycée est invité au bal de fin d’années par Lola, une jeune fille timide et pas spécialement jolie. Il refuse. Et bien Il n’aurait pas dû ! Secrètement amoureuse de lui, la jeune fille, aidée de son père, le kidnappe et va lui faire vivre son bal de fin d’année à elle, beaucoup plus trash, rythmé entre les coups de perceuses et les scarifications de petit cœur à la fourchette sur le corps du bien- aimé.
Avec tous les clichés du teenage movie ( le journal intime, le poster de Metallica, le lycéen gauche), ce film est vraiment drôle et gore à la fois. D’un côté, il fait penser à saw avec sa surenchère dans l’horreur, de l’autre, il suggère beaucoup et entre dans la psychologie du personnage principal très profondément. La torture n’est pas gratuite mais relève d’une psychose provenant vraisemblablement du complexe d’Œdipe. La relation entre le père et sa fille étant vraiment malsaine. Les plans du film sont dignes d’une pochette vynil. La composition de l’image étant extrêmement travaillée comme celle de Lola dans sa robe rose bonbon commettant les pires atrocités sur une musique niaise au milieu de cotillons éparpillés … Pas moins que ça.
The loved Ones engendre des émotions complexes : un mélange de cruauté soudaine, de cannibalisme, d’amourette lycéenne et d’un héroïsme à deux sous. Ce film brasse les genres et c’est sûrement son originalité. Peut-être un grand prix du jury ?
Noémie Debot-Ducloyer