Citation: |
Avez-vous eu conscience, dans vos Chroniques (et ce dès le début), de laisser derrière vous une part importante de la littérature classique sur le sujet (en la mettant qui plus est en scène) ? Je pensais en effet être entrain de faire quelque chose d’original avec le mythe du vampire, qui n’avait pas été fait jusque-là. Je faisais quelque chose qui m’apportait aussi une certaine satisfaction personnelle. Je voulais écrire le livre que je ne parvenais pas à trouver, où le vampire nous parlerait et expliquerait au monde ce qui se passe. Le parti pris est le même pour Le Don du Loup : en tant qu’homme-loup, il reste conscient, et se rappelle ce qu’il se passe quand il se transforme. Il ne perd pas la mémoire, n’a pas de trou noir et n’est pas totalement absorbé par la bête en lui. Je voulais savoir quels étaient ses sentiments sur tous ces poils qui poussent soudain sur son corps, sur le fait de devenir plus grand et plus fort. Et ce que cela fait de sauver des gens. Mais je voulais également rester proche de l’image traditionnelle, de l’atmosphère gothique. L’impulsion romantique. Je respecte beaucoup cela. J’en voulais une continuation sous une nouvelle forme nouvelle manière. |