Interview d'Audrey Petit

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Audrey Petit, directrice du label Orbit, est en interview pour le site vampirisime.com. Elle y évoque la collection dans son aspect le plus vampirique : la place de cette figure fantastique, les choix dans les manuscrits. Elle fait également un rapide état des lieux du genre. 

Extrait : 

Citation:
N'avez-vous pas peur que le marché Bitlit / Romance paranormale finisse par se saturer de lui-même ? 

Franchement ? Non. Les romans de genre saturent ceux qui ne les ont pas ouverts, ou qui regrettent la crise de tel ou tel genre, je pense notamment à la science-fiction. J’aime la SF, je continue d’en lire et les agents m’en envoient (nous en publierons d’ailleurs l’année prochaine), mais je ne suis pas d’accord avec l’analyse selon laquelle un lecteur est perdu pour un genre parce qu’il vient d’en découvrir un autre… C’est légèrement plus compliqué, si vous me passez l’expression. Les lecteurs ne sont pas idiots et il n’y a pas une génération plus stupide qu’une autre. Le thème du vampire fonctionne depuis un bon moment, certes avec des hauts et des bas, des périodes plus propices que d’autres, mais il ne disparaîtra pas, il est toujours là, il est immortel, ça tombe bien Smile. Il y a 10 ans, quand l’epic fantasy est arrivée en force sur le devant de la scène, on entendait les Cassandre habituelles dire « ça va se casser la figure, il y aura des morts ». Résultat, l’epic fantasy se porte plutôt bien, merci, le film Bilbo arrive l’année prochaine, l’urban fantasy règne tranquillement sur les rayons… Tout est destinée à disparaître un jour, d’accord, mais dans le cas qui nous occupe, le fait de prophétiser la saturation d’un marché est toujours aussi une forme de propagande : qui n’aime pas un genre, ne le comprend pas, a des préjugés contre lui, dit que ça va se tasser en espérant que ça aidera à le faire disparaître. Un mélange d’amertume et de ressentiment qui nie le marché lui-même et s’interdit de voir les qualités des romans en question. Dommage.


Pour lire l'interview dans son intégralité

(Source : Orbit
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