Interview Frédéric Merchadou

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Frédéric Merchadou est en interview sur le site Histoires de romans. Il parle notamment de son roman Ange maudit (Malpertuis) mais aussi de son parcours d'écrivain. 

Extrait : 

Citation:
Maud Kitsune G. : Pourquoi ce choix du XIXe siècle ? Quelles ont été vos inspirations ? 

Frédéric Merchadou : Musique, peinture, et bien sûr littérature… les artistes du XIXe siècle m’ont toujours semblé au sommet de la vague. Quand je m’absorbe dans l’atmosphère de ce siècle, surtout dans son second tiers, j’ai l’impression d’y trouver une humanité aux mille couleurs, prise de fièvre et de génie, presque de folie, avec ce qu’elle comporte de naïveté, d’arrogance, mais aussi d’espoir et de fantaisie. Pour s’en tenir au domaine de l’écrit, mon enfance a rêvé avec Jules Verne et Conan Doyle. Plus tard, ma seule motivation lorsque j’ai appris l’anglais était de pouvoir lire un jour Wilde, Hardy, et surtout Herman Melville dans leur langue. Et ce sont des auteurs tels que Poe, Gautier, Maupassant et bien sûr Bram Stocker qui définirent dans mon esprit la notion de fantastique. 
Ma fascination pour le XIXe siècle provient en partie du mélange de sa proximité et de son éloignement. Éloignement, pas seulement à cause du temps qui nous en sépare, mais d’abord par la différence de rythme dans l’action et la communication : on respire au XIXe, on y pense, on a le temps d’y rêver et le devoir de s’y montrer patient. Éloignement, surtout, par cette fraîcheur enthousiaste de la pensée au XIXe, qui attend tout de l’imagination et marque le début d’un rêve fabuleux porté par la science et les arts. Un rêve qui s’est bien fané au cours du siècle suivant, dont aujourd’hui nous nous sommes réveillés sur une réalité bien fade.
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