Interview Jérôme Noirez

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 Le Bifrost n° 64 (disponible depuis hier) est consacré à Jérôme Noirez. 
Richard Comballot nous offre une interview fleuve de l'auteur. 

Morceaux choisis : 

Citation:
Ton premier roman "personnel" à avoir été proposé a été Féerie pour les ténèbres ? 
Comme je ne suis pas lecteur de fantasy, je ne connaissais pas les éditeurs, les lignes éditoriales, les directeurs de collection. Entre parenthèses, je ne sais pas trop, au fond, pourquoi j'ai écrit Féerie pour les ténèbres. J'avais dû me dire que je pouvais moi aussi écrire de la fantasy à ma sauce, mais sans être conscient que je bouleversais des principes et des critères du genre. Je l'ai envoyé à Mnémos et à Bragelonne. De Bragelonne, j'ai reçu une réponse extrêmement drôle qui était quasiment mot pour mot : "Nous publions de la fantasy, et dans notre ouvrage il y a des voitures. Il ne peut pas y avoir de voitures dans la fantasy." La réponse de Mnémos ressemblait à ça : "Vous vous complaisez dans une cruauté nauséabonde qui repoussera notre lectorat." Là-dessus, j'ai écrit une nouvelle pour une anthologie de Nestiveqnen, ils m'ont demandé si j'avais écrit un roman et je leur ai envoyé Féerie pour les ténèbres. Ils l'ont aimé et ils l'ont publié.


Citation:
Quels sont tes thèmes préférés ? 
Je ne sais pas si j'ai des thèmes récurrents. Mais des obsessions, oui. Déjà, je ne suis pas un écrivain spiritualiste, il n'y a pas d'âme dans mon univers, je suis un écrivain du corps...


Citation:
Quels sont tes prochains livres à paraître ? 
Desolation Road, thriller romantique dans la Californie de la Grande Dépression, et éponyme coupable, est sorti en septembre. Je n'ai pas de date encore pour 120 Journées, à paraître chez Calmann-Levy, un roman sur lequel j'ai travaillé pendant plus d'un an, en littérature générale donc. C'est un projet un peu long à expliquer, un roman complexe qui parle de cette invention sociétale qu'est l'adolescence, qui parle d'enfance aussi et d'escargots. J'ai également un roman de science-fiction, du planet-opera, plutôt destiné aux dix-onze ans, un âge pour lequel je veux depuis longtemps écrire, chez Flammarion. C'est le premier tome d'une série intitulée Zoo cosmique. Au printemps, ou à la rentrée 2012, je ne sais plus, je sors les premiers tomes d'une autre série de romans pour enfants, à l'Archipel, appelée Kamikawaï. Du "japan pop girly hystérique". Là, j'ai voulu faire une série pour les filles, mais pour celles qui n'aiment ni les poneys ni les princesses.


Et si ces quelques morceaux vous ont donné envie d'aller plus loin, vous pouvez vous procurer la revue sur le site du Bélial'

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