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De quel roman êtes-vous le plus satisfait ? De toute ma production romanesque, c’est Mother London que je préfère car c’est une œuvre très “affirmative” et c’était important pour moi. A la même époque, je rédigeais The Pyat Quartet dont seul le premier roman, Byzance 1917, a été traduit en français. Quand il est sorti, beaucoup de gens ont mal interprété cet ouvrage. Ils ont pensé qu’il était antisémite, ce qui était inhabituel pour moi, et complètement ridicule car le livre traite de l’antisémitisme mais, bien évidemment, n’est pas antisémite. Et donc ces romans n’ont pas tous été publiés, aussi parce que les traductions coûtent très cher et qu’il s’agit de livres épais. Les éditeurs se sentent plus en sécurité en ne publiant que ce qu’ils connaissent, les romans de fantasy. C’est dans The Pyat Quartet et Mother London que mon ambition a été le mieux récompensée. J’ai énormément étudié pour les écrire. J’ai reçu des lettres d’Ukraine me demandant si j’étais Ukrainien – le récit de The Pyat Quartet se situait en Ukraine. Or, je ne me suis jamais rendu dans ce pays, mais j’ai lu tant et tant, non pas des livres d’histoire, mais des témoignages, énormément de témoignages de gens vivant là-bas… Et évidemment, j’ai aussi fait des recherches générales. Je suis devenu dingue en écrivant ces livres, complètement dingue. Le résultat, c’est que j’ai gâché un mariage… mais c’est aussi bien comme ça (rires). |