Isaac Asimov, totalitaire malgré lui ?, c'est le titre d'un post sur
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Extrait :
"On le voit, les trois lois de la robotique n’ont pour résultat (dans ces cas) que de remplacer la loi humaine par la loi des robots. On en aurait espéré mieux. Ce problème a été abordé dans un film de science-fiction, « I, robot », que je vous recommande.
Seule solution : un robot ne doit pas s’occuper de protéger les humains. Voilà qui limiterait fortement leur intérêt.
De fait, nous ne sommes pas en mesure de prévoir précisément le devenir des sociétés humaines. Ce n’est pas faute d’essayer, puisque c’était un des objectifs de la conception matérialiste de l’histoire chère à Karl Marx. Ceci nous conduit à commenter un autre aspect de l’œuvre d’Asimov : sa trilogie « Fondation » repose sur l’idée qu’un scientifique ait pu inventer le moyen de prédire le cours des évènements qu’une société traversera. La société savante créée pour exploiter ce savoir se donne alors pour objectif de corriger le cours des choses politiques pour faire advenir au plus tôt une nouvelle ère, jugée plus favorable. Cela, naturellement, à l’insu des êtres humains concernés, et ce au cours de plusieurs siècles. Pilotage clandestin, donc, pour atteindre les objectifs qu’un groupe de scientifiques a estimés meilleur que le simple déroulement des affaires humaines.
Finalement, le pilotage de la société humaine par des robots ou par un groupe de scientifiques, hors de tout contrôle collectif, quoi de plus totalitaire ? Cela va encore plus loin que les pratiques des régimes les plus totalitaires du 20e siècle. Isaac Asimov y avait-il seulement pensé, lui qui les condamnait ?"