Je signale la mise en ligne chez nous de l'
édito de Bifrost.
Olivier Girard revient sur l'exportation des auteurs Français à l'étranger.
"Car force est d’avouer que l’avantage de l’anglais est considérable, et ce à double titre. D’abord parce que cela ouvre les portes d’un marché quasi mondial, et en premier chef américain — ainsi, nombre d’auteurs anglais sont publiés sur le marché US, alors que pour ainsi dire aucun Français ne l’est. Ensuite, parce qu’écrire en langue anglaise, c’est le minimum pour qui espère être lu par un éditeur étranger, et pas uniquement anglophone. Le milieu des décideurs littéraires internationaux lit peu ou pas (plus ?) du tout le français, ce qui explique entre autres pourquoi un auteur de science-fiction anglais de qualité, disons, par exemple, Alastair Reynolds, est traduit dans une bonne douzaine de langues, alors qu’un auteur de science-fiction français de qualité, disons, Laurent Genefort, ne l’est dans aucune ou presque. Ces deux différences fondamentales, taille du marché anglophone et accès facilité à la traduction du fait d’une rédaction initiale en anglais, font qu’il est bien sûr beaucoup (vraiment beaucoup !) plus simple d’être un écrivain de science-fiction professionnel en Angleterre qu’en France."