L’œillet vert de Robert S. Hichens
Oscar Wilde dans toute sa splendeur : lorsqu’en 1894 ce roman fut publié anonymement, tout le monde se demanda qui en était l’auteur, mais personne n’eut le moindre doute quant à l’identité des protagonistes, Oscar Wilde et lord Alfred Douglas.
Roman à clef, comédie mordante sur le « Mouvement Esthétique » et portrait au vitriol de la société des Yellow Nineties, les années 1890 anglaises et leurs scandales, cet œillet vert (du nom de la fleur qui servait de symbole aux gays de l’époque) constitue un inédit et précieux témoignage sur Wilde et son entourage, par l’un de ses proches, traduit pour la première fois en langue française.
Journaliste et romancier, surtout renommé pour ses nouvelles de fantastique, Robert S. Hichens (1864-1950) faisait partie des connaissances d’Oscar Wilde qui notaient ses réparties. Mais contrairement à beaucoup d’autres, Hichens conserva pour lui ces aphorismes et déclarations fracassantes, afin d’en alimenter ce roman, qui rencontra un beau succès de scandale à son époque.
Avec la préface de 1949 de l’auteur. Traduction et noteas de Patrick Marcel.
Zigomar Tome 2 de Léon Sazie
Le tout Paris est en effervescence, la Une des journaux est dans toutes les têtes, la nouvelle se répand comme une traînée de poudre : on a assassiné le banquier Montreil ! Montreil ! L’un des acteurs les plus éminents de la haute société parisienne.
Devant le drame, c’est Paulin Broquet, l’estimé agent de la Sûreté, qui prend l’enquête en mains. Mais il est des questions dont nul ne voudrait avoir la réponse. Car ce matin n’est pas qu’un sordide fait divers, c’est un commencement. C’est l’instant où le mal étire ses ailes, le moment où Zigomar, le maître invisible, sort de l’ombre et dévoile au grand jour son génie criminel. Et des hôtels particuliers les plus huppés aux égouts de la capitale, nul ne sera à l’abri. Car ce sont la mort et la maladie qui marchent sur les pas de Zigomar.
C’est une parution importante que ce Zigomar de Léon Sazie (1862-1939). Une erreur corrigée, pourrait-on dire. Le génie du mal, qui précédera le Fantômas de Souvestre et Allain de quelques mois, fit frémir les lecteurs 164 épisodes durant dans le journal Le Matin en 1910. Jamais réédité depuis la première moitié du vingtième siècle, c’est une portion importante de la littérature populaire qui est remise à sa juste place : à la disposition des lecteurs.