Le 28 mars sortira chez Sonatine le nouveau roman de Fabrice Colin, Ta mort sera la mienne. L'auteur sera d'ailleurs présent à Quai du polar (Lyon) les 31 mars et 1er avril.
Trois voix, trois personnages, trois destins irrémédiablement liés – sur les terres tragiques
du rêve américain et de l’illusion mortelle.
Une soixantaine d’étudiants, un motel grand luxe dans les plaines de l’Utah : tout est prêt pour un séminaire littéraire de rêve. Et puis, au soir du premier jour, un homme arrive, coiffé d’un casque de moto, et sort un fusil à pompe de son sac. Le rêve tourne au cauchemar. Terrifiée, rendue à moitié sourde par les détonations, une jeune fille trouve refuge dans une chambre où se terre déjà Karen, sa conseillère d’éducation. À voix basse, les deux femmes engagent la conversation. Karen en est sûre : elle connaît le tueur.
Obèse, mélancolique, Donald traîne son spleen existentiel en attendant la retraite. Il aurait voulu être indien ; il n’est que chef de la police. Ce soir-là, un e-mail arrive au poste. Prise au cœur d’une fusillade dans un motel de Moab, une employée appelle au secours. Dans le miroir des toilettes, l’homme en larmes, effaré, contemple son reflet. Ce motel-là, songe-t-il. Précisément aujourd’hui.
Il s’appelle Troy, mais les noms n’ont plus d’importance. La fin du monde approche. Oh ! il ne la craint pas. Le Feu du Ciel, il le sait, l’épargnera. En attendant, Troy s’arrête dans des diners, Troy parle à des gens, Troy médite et serre les poings. Dans sa tête : la rumeur grandissante d’avant l’apocalypse. Dans son sac de hockey : un fusil à pompe calibre 12.
Et si ce massacre n’avait rien de gratuit ? Et si tout avait commencé des années auparavant sur une île isolée, à l’abri des regards, l’endroit idéal pour commettre l’indicible ?