Peter Watts et les dystopies

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Peter Watts, l'auteur des livres Rifteurs et Béhémoth, a répondu à une interview. Elle est publiée ici. Il répond notamment à une question sur les dystopies pour expliquer qu'il n'y en a pas véritablement dans ses romans, même si le contexte est très sombre d'un point de vue environnemental. 

Voici la traduction de sa réponse :
 
Je n'ai pas vraiment écris de dystopies mais c'est vrai qu'il ya beaucoup de désastres environnementaux dans mes romans. Mais c'est le contexte, pas le thème. C'est juste le contexte dans lequel les histoires se racontent. Et au fond, c'est très réaliste vu les tendances actuelles.

Ma fiction représente une vision très positive, presque enfantine de la nature humaine. Mes personnages font des choses terribles, mais c'est parce qu'il n'y a pas de bonnes options sur le menu. Vu les dossiers hérités du passé que nous leurs avons laissés, le mieux qu'ils peuvent faire est de tuer dix pour sauver une centaine.

Même mon pire personnage, Achille Desjardins, dans la série Rifters, a commencé comme une personne profondément morale mais a été victime d'un microbe qui a fait de lui un psychopathe. Mais il n'y a pas de Ben Laden ou de Dick Cheney dans ma fiction : des personnes qui ont exploité les croyances religieuses pour promouvoir des génocides, ou commencer une guerre sans autre raison que de faire profiter leurs copains dans le secteur de l'énergie.

Mes personnages peuvent être contraints de faire des choses horribles, mais ils ne sont pas en règle générale des personnes horribles. Ou du moins, pas aussi horrible que les gens ont tendance à l'être dans la vraie vie. Alors, oui. Je suis probablement trop optimiste.
 
On en profite pour vous remettre l'interview que nous avons réalisé l'année dernière aux Utopiales


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