Philip K. Dick ou l'Amérique schizophrène

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Le site des 42 vient de mettre en ligne un article de Gérard Klein intitulé "Philip K. Dick ou l'Amérique schizophrène" paru initialement dans la revue Fiction en 1969. 

Né en 1928 à Chicago, Philip K. Dick a traversé très jeune le continent américain et s'est fixé sur la côte ouest en Californie. Il vit près de Los Angeles, il est marié, il aime la musique et les chats. Il reconnaît s'être livré ces dernières années à de nombreuses expériences avec les drogues dites psychédéliques. On verra que ces expériences ont un sens par rapport à son œuvre. Il a commencé à publier en 1952 et s'est tout de suite avéré un auteur original et fécond. Son premier roman, Loterie solaire, paraît en 1955. Il obtient en 1963, pour son livre le Maître du haut château,(1) la plus haute distinction de la Science-Fiction, le prix Hugo. Il a écrit à ce jour une centaine de nouvelles et vingt-cinq romans. 

Voilà à peu près tout ce que j'ai pu apprendre sur Dick en consultant les jaquettes des ouvrages qu'il a publiés et les quelques articles écrits sur son compte. Fort peu de chose. Cette discrétion peut paraître paradoxale quand on sait le culte qui entoure bien vite un auteur de Science-Fiction, outre-Atlantique, et la diversité des exégèses à laquelle son œuvre donne lieu. 

Ce relatif silence ne résulte pourtant pas d'un oubli. Il est significatif de la carrière de Dick, auteur prolifique mais assez peu connu jusqu'en 1963. Tout le monde avait lu, certes, de ses nouvelles, car il a été par la dimension de sa production l'un des écrivains les plus éclectiques dans le choix de leurs supports. Mais personne ne se souvenait de son nom. Il est caractéristique que la même mésaventure lui soit arrivée en France.
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