Qui a inventé la première machine à voyager dans le temps ?

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Voici un autre article de Génération Science Fiction de Joseph Altairac posté ces derniers jours.

Son titre : Mais qui a donc inventé la première machine à voyager dans le temps ?

Voici le début :

"D'après Pïerre Stolze, dont on lira quelques pertinentes réflexions dans ce volume (1), il n'y aurait pas d'idées totalement originales en science-fiction. Un contre exemple à cete thèse (2) vient pourtant immédiatement à l'esprit : le voyage dans le temps.

Quand bien même ce contreexemple serait le seul (et on peut en douter : tout dépend de ce que l'on veut bien mettre derrièrela notion d'"idée totalement originale"), il est tellement envahissant, tellement inhérent à la nature même de la science-fiction en tant que genre, qu'il semble tout à fait impossible de ravaler au rang d'une simple exception un peu irritante. Pour se convaincre du caractère fondamental de ce thème, on se penchera, par exemple, sur les pages que consacre Christian Grenier à la problématique du voyage dans le temps dans sa très pédagogique étude (3).

Les idées, en science-fiction, ont une histoire. Elles naissent, grandissent, évoluent et se transforment. Mais il n'est pas toujours aisé de suivre avec précision ce cheminement, pour de multiples raisons, parmi lesquelles, souvent, la diffculté d'accès à certains textes capitaux.

Nous allons tenter de résoudre une épineuse énigme : qui a donc inventé la première machine à voyager dans le temps ?

Précisons tout de suite que, même sans machine, les authentiques voyages dans le temps ne fourmillent pas avant La Machine à explorer le temps (The Time Machine, 1895) de Wells. Il n'est pas question de retenir les récits dans lesquels un personnage, plongé en catalepsie pour telle ou telle raison, se réveille dans ce qui est pour lui le futur (à ce compte, quand on y réfléchir, tout le monde voyage dans le teps !), ou encore ceux faisant intervenir des notions comme la mémoire ancestrale ou l'échange psychique, sans parler de l'horripilant artifice du rêve. Non, il s'agiot de dénicher des textes dans lesquels un tranfert physique s'est effectivement produit, remettant en cause la notion classique du temps compris comme un fleuve coulant dans un sens donné à une vitesse donnée — si l'on peut dire —, sens impossible à remonter et vtesse impossible à dépasser. Les conditions que je viens de poser pourront paraître injustement restrictives. C'est que, précisément, elles définissent une nouvelle forme de voyage dans le temps, radicalement différente de celles qui sévissaient avant le chef-d'œuvre de Wells, et perdureront d'ailleurs après lui. Remettre en question la trame même du temps constitue bien une idée nouvelle, qui trouve son application romanesque à partir d'une époque donnée, et pas avant."
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