Acta est Fabula vient de consacrer une semaine à Laurent Gidon. Cette semaine a débuté avec un portrait de Djeeb, le personnage époynyme de Djeeb le Chanceur et Djeeb l’Encourseur et s'est terminée avec une interview de l'auteur. Il revient sur son roman Aria des brumes.
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| Aujourd’hui, tu fais le choix de mettre le roman en ligne, gratuitement. Tu n’as pas été tenté de repasser par un éditeur traditionnel ? Ou même de travailler avec un éditeur numérique (certains proposent aussi des textes gratuits d’accès) ? Espères-tu un renouvellement du lectorat ? Réponse « oui » aux trois questions. En fait, Aria va devenir une trilogie dès que j’aurai achevé le Chant Sombre. Je reprendrai contact avec un éditeur lorsque les trois tomes seront terminés, relus, validés par mon épouse. J’ai donc été tenté de le proposer à un éditeur, mais j’ai résisté à cette tentation. C’est une démarche personnelle plus large, comme pour Djeeb 3 ou Blaguàparts 2 : j’hésite a entraîner un éditeur dans un nouveau projet bouffeur de temps et de papier alors que le public a déjà exprimé son manque d’intérêt. En numérique, ça pourrait être moins grave, plus léger. D’où ce test gratuit : est-ce que ce roman peut avoir un nouveau lectorat ? Si je compare au feuilleton de L’Abri des regards, l’été dernier, Aria des Brumes, même gratuit, attire de 20 à 30 fois moins de lecteurs. Le genre intéresse peu, le livre ne fait réagir personne – il n’est pas écrit pour cela – alors que je poursuis une vraie relation avec certains lecteurs de l’Abri des Regards, sans doute l’effet de cette expérience d’introspection radicale. Si je finis la trilogie Aria, c’est donc juste pour ma satisfaction personnelle. On verra bien ensuite ce qu’on en fait. |
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