Séminaire Fictions de mondes possibles à l’IRPALL Toulouse

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L’Institut de Recherche Pluridisciplinaire en arts, lettres et langues de Toulouse
reprend ses études sur le récit bref de science-fiction. Les séances sont ouvertes à tous les publics. (voir contact, accès et dates/horaires/salles en bas de l’article). Responsables : Yves Iehl et  Jean Nimis 
 
Année 2015-2016 : Mondes possibles, sciences, science-fiction et « lignes de crête » historiques
 
Comment le récit bref de science-fiction ou d’anticipation peut-il à certaines périodes bien précises refléter les visions, les problèmes et les conflits d’un monde en crise, notamment à partir des épisodes saillants de tension et de crispation qui ont marqué le XXe siècle et le début du XXIe siècle ?

C’est à cette exploration qu’invite le séminaire de l’IRPALL (Toulouse II) en 2015-2016.

La perspective consiste à comparer les aires géolinguistiques littéraires, notamment européennes, et à croiser ainsi la diversité des points de vue et approches qu’elles permettent.

On s’intéressera plus particulièrement à la mise en scène, dans un certain nombre de récits brefs marquants, de phénomènes de franchissement de seuil ou de changements de paradigme (linguistique, stylistique, philosophique, social, politique, technologique, humain) en des périodes charnière de l’époque contemporaine. On pourra ainsi mettre en relief comment la narration, par son inventivité même, est devenue le miroir (parfois paradoxal) de l’Histoire.

On pourra ainsi s’intéresser en particulier aux périodes des totalitarismes (avant-guerre), à l’époque de la Guerre Froide, à celle de la conquête de l’espace, à l’entrée dans l’ère des nouvelles technologies (liste non exhaustive), et voir comment les ressources de la fiction traduisent la perception de ces crises ou de ces changements majeurs.
 
Les séances du séminaire déboucheront sur la journée d’étude du 9 juin 2016.
 
Calendrier des séances 2015-2016 (vendredi 10h-12h)
 
Vendredi 11 décembre : Yves Iehl
 
«Kurd Lasswitz (1848-1910) ou les rêves d’un visionnaire moderne»
 
Considéré en Allemagne comme le fondateur de la littérature de science-fiction germanophone, Lasswtiz (« Velatus ») mit au service de fictions critiques et pédagogiques sa culture scientifique et eut une vision de l’avenir plus clairvoyante que Verne et Wells. Connu pour son roman Auf zwei Planeten (Sur deux planètes), il a écrit de nombreux récits parmi lesquels « Auf der Seifenblase » (Sur la bulle de savon), un conte paru en 1 887.
 
Vendredi 29 janvier : Antonella Capra
 
«Valerio Evangelisti : le recueil Métal hurlant»
 
Le recueil de 1998 de l’écrivain contient quatre évocations infernales de la peur, inspirées par la musique heavy metal, bande-son rêvée du gothique moderne. Ironie de l’histoire, et aussi relecture ironique de l’Histoire, dénonciation implicite des préjugés, mise en abîme de l’espace et du temps : perçu comme le chef de file d’un renouveau de la science-fiction italienne, Valerio Evangelisti s’est révélé un acteur majeur de l’éclatement des genres et de l’abandon des étiquettes.
 
Vendredi 26 février : Claire Cornillon (Paris)
 
«SF et Pop culture dans les nouvelles de Laurent Queyssi»
 
 
 
Vendredi 25 mars : Raphaëlle Costa de Beauregard et Olga Cadars (Toulouse)
 
«Aelita d’Alexeï Tolstoï et le film de Yakov Protazanov (1924)»
 
Vendredi 15 avril : Patrice Lajoye (Paris)
 
« La nouvelle, format obligatoire pour les écrivains soviétiques de SF ? »
À partir de 1969, la science-fiction soviétique, qui jouissait jusqu’alors d’une relative liberté, est reprise en main par la critique officielle. La publication de romans ambitieux devient de plus en plus difficile, même pour les auteurs déjà établis, mais des revues littéraires commencent à publier au compte-goutte des nouvelles. Les auteurs connaissent alors une situation particulièrement difficile et voient leur choix de formats de création se limiter considérablement.
 
Vendredi 20 mai : Giovanni Montermini
(en attente du titre)
 
Jeudi 9 juin : journée d’étude (9h-12h et 14h-17h)
 
Nathalie Vincent-Arnaud
 
« Dysurbanités : énonciation et figures du seuil dans Metatropolis (Jay Lake et al., 2011) et Une brume si légère (Sandrine Colette, 2014) »
 
Université Toulouse – Jean Jaurès  
Maison de la recherche D147
5 allées Antonio Machado
31058 Toulouse Cedex
Plan d’accès
 
 
 
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