Le
blog genevois de Rémi Mogenet s'attaque dernièrement à la réception de la science-fiction et notamment au fait que la SF a souvent été affiliée au surréalisme. Pour donner son point de vue, il reprend les opinions laissées par Stéfan Wul qui n'était pas vraiment d'accord sur ce lien établi parfois avec un peu trop de simplicité.
Le père de la série littéraire Noô conteste donc toute idée de paternité avec le surréalisme en comparaison à Boris Vian. Toute la différence réside principalement dans le fait que le surréalisme peut se décrire (de manière simplette) comme une suite d'images sans véritable lien tandis que la SF selon Wul donne tout un tas de justifications rationnelles à ces images inventées, du moins implique une explication raisonnable. Un avis partagé par le bloggeur pour qui la lecture surréaliste est assez éprouvante et entraîne une frustration causée par "leurs métaphores impénétrables".
Même si Wul comprenait que Breton puisse y discerner un sens caché, celui-ci lui restait hors de portée.
En ce sens notre bloggeur se range du côté du surréaliste en avançant justement que l'art n'est pas seulement explication, quelque chose qu'il faut à tout prix rationaliser mais qu'au contraire on peut aussi en percer les mystères tel que le fait régulièrement la SF : l'idée étant que le rationalisme scientifique ne doit pas limiter la connaissance. Le surréalisme a donc bel et bien cette capacité à suggérer des savoirs mais sans que cela ne soit clairement abouti dans une visée scientifique, plutôt ésotérique.
Le bloggeur conclue sur le fait que c'est peut-être l'enjeu premier de la SF de clarifier le surréalisme, mais qu'elle ne peut se limiter qu'à cela puisque l'inconscient peut s'expliquer par bien des façons.