Voici un extrait de l'entretien, que vous pouvez retrouver dans sa totalité
ici :
"Pour commencer, pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours ? La traduction littéraire était-elle votre objectif de départ ? :
C’est une activité qui a découlé de mon habitude de lire en anglais. Ayant commencé assez tôt à lire des comics en VO, et étant amateur de fantastique et de SF, je voyais souvent dans mes lectures des allusions à des romans et des ouvrages qui restaient inédits en français – ou chers. Je lorgnais sur l’Elric le Nécromancien d’Opta, mais ce beau recueil était bien au-dessus de mes maigres moyens. En revanche, les éditions en poche anglaises étaient trouvables à des prix plus raisonnables. J’ai lu comme ça du Robert E. Howard, du Moorcock, du Lovecraft, du Silverberg…
Au départ, on bute sur les mots, sur certaines tournures, et on se demande comment on rendrait en français telle ou telle phrase. Bref, à force de lire, l’envie de traduire m’est venue. Je l’ai d’abord assouvie avec quelques nouvelles pour diverses revues de genre (Opzone, Proxima, Yellow Submarine, Phénix…) et puis grâce à Richard Nolane, qui devait diriger une collection de fantastique et une d’horreur moderne (projets qui n’ont hélas pas abouti), j’ai eu l’occasion de m’essayer à des romans. Ceux que j’ai traduits ont été – pas tous ! Une novélisation de Doctor Who est restée dans les cartons – repris et publiés par d’autres éditeurs (Greco, Presses Pocket), me mettant ainsi le pied à l’étrier. Le reste est venu peu à peu, à force de démarchages auprès des éditeurs, maintenant que j’avais un embryon de CV pour justifier de mes capacités.
J’adore traduire, j’aime contribuer à ce que des livres que j’aime soient disponibles à des lecteurs qui ne parlent pas la langue d’origine, mais en fait, la traduction est une sorte d’engrenage qui m’a happé, plutôt qu’un but déterminé de longue date."