L'auteur jeunesse Ménéas Marphil est en interview sur Elbakin. Petit extrait : "Vous avez fait des études de psychologie, puis vous avez travaillé en tant qu’éducateur. En quoi votre parcours a joué sur votre écriture ou votre façon d’aborder les personnages ? Ménéas Marphil : Je ne peux pas mesurer exactement la part que cela a pris dans l’écriture. Mais c’est vrai qu’ayant été éducateur pendant de longues années et précisément dans la tranche d’âge de mes petits héros, je ne peux pas dire que mon expérience professionnelle soit totalement absente, ne serait-ce que dans le choix, par exemple, d’Élatha. Élatha est une école de magie et c’est un peu une reproduction, un basculement dans un univers fantastique de quelque chose que j’ai connu réellement. J’ai travaillé dans l’éducatif alternatif, chercher des voies possibles pour des jeunes dont on dit toujours qu’ils sont en échec scolaire ou familial. Je n’ai jamais aimé entendre ça. Pour moi, un enfant ne peut pas être en échec. Que l’école ne sache pas répondre à un moment donné à un besoin précis, qu’une famille soit en difficulté au point de ne pouvoir répondre à ses enfants, c’est la famille ou l’école qui sont en difficulté. Ce sont le plus souvent les structures qui ne sont pas adaptées. Donc, dans cet univers, j’ai aussi eu envie de créer mon école de magie. On en connaît d’autres, on sort d’Harry Potter mais il y en a eu de très belles à mon sens, par exemple dans la légende de Terremer (Earthsea), et j’ai eu envie de faire la mienne pour développer d’autres voies."