Une interview de Robert Silveberg par quoi de neuf sur ma pile ?

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Gromovar a profité de la présence de Robert Silverberg (Dernières nouvelles du Majipour, Glissement vers le bleu) aux dernières Utopiales pour lui poser quelques questions sur sa carrière et son oeuvre : 
 
Extrait : 
 
Quoi de neuf sur ma pile ? Vous avez écrit Les Monades urbaines à peu près au moment de la publication du Rapport Meadows sur la surpopulation et la croissance, et peu après Tous à Zanzibar de Brunner ou Billenium de Ballard. A contrepied de tout cela, vous avez créé un monde dans lequel la surpopulation est vue comme désirable. Pourquoi ?

Robert Silverberg : Je n’ai jamais aimé lire l’évidence, l'écrire non plus. J’ai écrit un roman sur les problèmes de surpopulation intitulé Les déserteurs temporels (en 1967, publié en France par Casterman en 1978, NdG). Mais pour les Monades urbaines, je me suis demandé « Comment pourrions-nous avoir un monde dans lequel la surpopulation serait considérée comme une bonne chose ? », « Sans famine ». Alors j’ai pensé que si on construisait d’immenses tours jusqu’au ciel et qu’on les entourait de terres agricoles, la survie à long terme y serait sans doute possible ; et c’est le travail de la SF de se demander « Et si… ». Je ne crois pas qu’une telle chose existera un jour mais c’était une spéculation intéressante.
 
 
 
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