Une ITW de Michel Demuth

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Je ne crois pas l'avoir signalé ici mais le blog du Bélial a mis en ligne une interview de Michel Demuth.


Extrait :
Citation:

C'est dans la seconde moitié des années soixante-dix, où tu écris peu, que tu publies tes quatre recueils. Qu'ont-ils représenté pour toi : la consécration ?
Michel Demuth : Oui, d'autant qu'ils ont été bien accueillis par le public. Au Festival de Metz, où je signais Les Galaxiales, j'étais totalement charmé de voir ces gens qui se pressaient et me disaient qu'ils attendaient ce livre depuis longtemps. En plus, Les Galaxiales avaient été présentées à la télé par Lancelot, avec un gros plan sur la couverture, et dès le lendemain les demandes des libraires explosaient. Un jour, Sadoul m'appelle et me dit : « Tu en es à 85 000. »… Les Années métalliques ont vu le jour parce que Klein m'avait beaucoup reproché, à juste titre, d'avoir donné Les Galaxiales directement à J'ai lu alors qu'il leur voyait une carrière à l'américaine, avec une première édition chez Laffont et une reprise en poche, ensuite. Nous avions donc convenu d'un autre recueil… Pour le premier volume des Galaxiales, j'étais parti m'enfermer dans le Massif central, pour le second en Haute Provence, du côté de Forcalquier. Pour finaliser un livre, m'isoler est le seul truc qui me réussisse vraiment. De plus, je travaille d'autant mieux qu'on me donne des délais impératifs. C'est ce qu'avait bien compris Antoine Griset. Il m'a publié deux nouvelles dans Libération, et à chaque fois il me disait : « Tu me fais une nouvelle, quatre pages maximum, pour mercredi… 16 h 30 dernière limite. » Il me rappelait le mardi matin et à chaque fois il avait sa nouvelle. En revanche, si je suis laissé seul avec moi-même, j'ai du mal, il faut que je me cramponne pour ne pas aller faire un tour dans Paris. J'ai un certain laisser-aller et ne suis pas du tout carriériste.

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