Viviane Etrivert parle de Masy

Commenter

Viviane Etrivert vient de signer Masky aux éditions Argemmios. Elle est en interview pour le site Psychovision

Extrait : 

Citation:
Votre dernier roman, Masky, se déroule en pays morave en 1599, et décrit les mécanismes impitoyables des procès en sorcellerie. S'inspire-t-il d'une histoire vraie ? 

Masky décrit très exactement le mécanisme qui se mettait en œuvre dans une communauté européenne à cette époque lors d'un procès. J'ai suivi l'analyse d'une grande acuité du Jésuite Johannes Spee dans "Cautio criminalis", il essayait de défendre les accusés, et celle d'historiens comme Ginzburg (benandantis du Frioul). L'intrigue est réaliste. 
J'ai déterminé des personnages types qu'on retrouvait dans ces procès, "le sorcier", souvent un marginal dont on voulait se débarrasser, "la sorcière", fréquemment une femme de plus de 50 ans, sans appui masculin, dont on veut voler les biens, "le devin", personnage assez douteux, manipulateur, qui prétend pratiquer la magie blanche, "le magicien", un sorcier de haut vol, et puis "le juge", "l'avocat du diable", des juristes, et le rationnel qui pointe son nez au seizième, "le médecin" qui va développer au pieds des bûchers des réflexions scientifiques sur la folie. 
La psychanalyse nait dans la fumée des bûchers, l'accouchement est plus que douloureux. 
Puis j'ai donné des noms aux acteurs : Lénà, Mariè, Voytiech, Jean Bonhomme, Navratil, Brada… et je les ai lâchés dans une arène, où ils jouent leur vie, pour qu'ils racontent de leur point de vue très humain un procès. Masky est un thriller fait de milliers de procès réels. Les textes légaux sont historiques, de même que les invocations.
Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?