bormandg a écrit :J'ai l'impression que tu dis un peu tout et son contraire, Sil. Parce que, si on veut CRéER du beau, il FAUT créer qqch de nouveau, et le fait de disposer de nouvelles techniques EST nécessaire. Le progrès technique (et il ne s'agit pas seulement des outils, particulièrement en littérature) sert aussi l'esthétique.
(avant de contester ici, je précise que je trouve ta réponse à ma question précédente convaincante, il me semblait que parfois, on était un peu limite dans cette définition du progrès qu'on avait tendance à voir comme une progression linéaire ce qui me paraissait dangereux.)
Saut que là, tu mélanges créer le beau et faire de l'art.
Je te rappelle que depuis la seconde moitié du XXe siècle la notion de beau est battue en brèche par une grande majorité d'artistes qui lui préfèrent la notion de "signifiant".
En gros (et je retombe sans le vouloir sur les pattes du matou) l'esthétique n'est plus au centre du travail artistique, parfois même y est-elle niée.
Je n'irais pas jusqu'à dire que ça me plaît. Non parce que je ne trouve pas la démarche intéressante, mais parce qu'elle est du coup affreusement réductrice, IMO. En gros, une fois que Dechamps nous a collé son urinoir, qui avait du sens, on se rend compte que la plupart des créateurs aujourd'hui, d'une manière ou d'une autre, ne font que copier sa réflexion, travail qui n'a, du coup plus aucun sens... Mais ce n'est que mon avis.
Maintenant, si on transpose ça à la littérature...
Heu... Terrain miné. Joker ?
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