Citations du bilan de Lem
1) Ce qui est publié depuis soixante ans, en France, sous l'étiquette SF excède très largement la science-fiction au sens strict (science et futur).
Malgré une "culture SF" hétéroclite et limitée, j'ai maintenant plus d'assurance pour ma propre définition du genre : changement de référentiel / réalité.
donc, pas "d'excédent" pour moi! (pour une fois!)
2) Cette fiction "excédentaire" mobilise très souvent des objets, des concepts, des idées, des images, des situations puisés dans le métaphysique et le religieux.
?? Le reste de la littérature aussi?
3) Ces objets, concepts, etc. sont, dans les textes, réifiés, c'est à dire projetés dans la matière, concrétisés (éventuellement à l'aide d'un discours scientifique ou pseudo-scientifique).
Ah! con-cré-ti-ser! c'est comme ça que je "cause" le "réifié" moi!l (Jean-Pierre aussi...)
En littérature générale, Harpagon "concrétise" aussi ?
4) Ils le sont parce que cette opération produit un sentiment de sidération cognitive qui, s'il n'est pas le sense of wonder, partage avec lui plusieurs caractéristiques
(émerveillement, vertige logique, pouvoir de visualisation, cascade spéculative, etc.) Ce sentiment est la raison pour laquelle ces textes sont publiés sous l'étiquette SF : parce que ce qu'on éprouve à les lire ressemble beaucoup à ce qu'on éprouve quand on lit de la SF.[/quote]
Evidemment, tout amateur de SF en lit pour son plus grand plaisir
Mais ces émotions sont valables pour toute lecture marquante (et même le mode d'emploi de la télécommande universelle, la fois où l'on comprend)
5) Par ailleurs, la science-fiction au sens strict mobilise elle aussi ce type d'objets, concepts, etc. (Le monde des non-A. Le Fleuve de l'éternité. Le temps incertain…) pour la même raison : parce que, réifiés, leur pouvoir de sidération est très fort même (et peut-être surtout) s'ils sont présentés comme scientifiquement plausibles.
Pourquoi "par ailleurs"??? Lem n'a pas changé de sujet???
et donc, pour moi, ce qu'il a "sorti" de la SF à son sens "étiquette" du 1) y "rerentre", du coup
6) Ceci a contribué à donner à la science-fiction au sens large (la littérature publiée sous le label) un parfum métaphysique et religieux. Dans une culture ayant discrédité ces deux domaines comme sujets littéraires légitimes depuis…, disons Flaubert, "l'idée de Lem" est que ce parfum a été perçu et a nourri le rejet/déni qui soutient que "la SF est grotesque, riicule, ne parle de rien, etc."
Personnellement, je n'ai pas réussi à tordre davantage mes 2 neurones pour augmenter le sens que je donne à ces 2 mots, et en plus, je confonds métaphysique et transcendance...
7) Mais cette période est peut-être en train de s'achever car le métaphysique fait retour, à la fois en tant que limite épistémologique de la science et en tant que forme de l'activité intellectuelle. Ce qui, hier, était source de déni sera peut-être, est peut-être perçu déjà comme source de valeur.
Aïe, j'avais oublié LE/ LA métaphysique et le même adjectif ...
Mais fiction spéculative, c'est assez clair, et ça fait pas "quincaillerie SF"
Le problème, c'est que "spéculation", c'est aussi connoté ...
Voilà.
voila aussi le bilan de raton-laveur - sans intérêt général, je sais, juste "informatif" d'une lectrice Lambda, qui a tenté de suivre! et qui c'est enrichie, même si mon bilan est que Lem , a mes yeux, a surtout prouvé que la SF est de la littérature générale ...