Non, je n'ai pas lu ce roman paru chez Chez Christian Bourgois, par un auteur au nom typiquement américain. Mais c'est visiblement encore un roman catastrophiste, avec une histoire de super-grippe qui détruit plus ou moins la civilisation (aux USA, de préférence).
Qui va le lire, pour nous en faire un compte-rendu?
Plus j'y réfléchis, plus je me dis qu'il s'agit vraiment d'un courant spécifique, qui rencontre souvent la SF, mais qui en est fondamentalement distinct. La SF a pu emprunter des éléments au roman catastrophiste, et surtout traiter le motif à sa manière, et réciproquement, le courant du roman catastrophiste a emprunté à la SF.
Reste à voir si c'est un bon ou un mauvais texte. C'est un peu secondaire pour la théorie, mais ça aide à choisir ses lectures.
Oncle Joe
En un monde parfait de Laura Kasischke
Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
En un monde parfait , j'ai tout d'abord été séduit par l'élégance de la présentation de ce titre, l'emballage mine de rien c'est important.
Ensuite le thème, roman catastrophiste oui, oui... Certes les Etats-unis sont touchés par une super grippe assez teigneuse, le genre à vous faire cracher tripes et boyaux par les yeux sans trainer, mais ces précisions sont évoquées très superficiellement, de façon presque anodine dans le livre. Comme si au fond cette grippe de Phoenix ce n'était qu'un détail, un problème lointain dont il faut bien se préoccuper mais oh, on aura toujours le temps de voir...
Une narration assez distanciée, froide qui permet au lecteur de ne pas trop frémir (ou jubiler) devant les ravages et la désagrégation du monde et en premier lieu des Etats-Unis devenus pays isolé et rejeté par les autres nations. Ce qui semble plus intéresser l'auteur c'est la psychologie de son héroïne, jeune hôtesse de l'air qui semble un peu bécasse au début, sympathique, mais bécasse quand même. On devine l'effondrement de la civilisation qui l'entoure à travers son regard et ses préoccupations, par exemple comment faire pour que sa belle-fille soit un peu plus agréable envers elle; voilà effectivement un sujet d'importance. On se doute que le personnage va évoluer, prendre de l'épaisseur au fil des évènements et c'est bien le cas.
La méthode de narration plutôt neutre et lointaine distille une certaine étrangeté, une angoisse diffuse assez réussie. Les situations sont tout à la fois convenues, attendues mais surprenantes également car traitées sur ce mode doux, comme si l'apocalypse en cours était chose normale. Des personnes meurent, oui, c'est la "zoonose hémorragique", bien, c'est dans l'ordre des choses. Etonnante acceptation apaisée d'une fin d'un monde.
Un roman qui décrit finalement assez subtilement une disparition rapide de notre civilisation, sans trop de heurts... Sans qu'il soit très marquant, sans images impressionnantes son charme a opéré sur moi. Est-ce de la SF, du roman catastrophe, ou encore autre chose, bon j'ai un peu de mal. Ce qui ne m'empêche pas d'apprécier une bonne horde de dégoulinades baveuses de monstres à la W.H. Hodgson, mais là, rien à voir du tout, du tout.
Ensuite le thème, roman catastrophiste oui, oui... Certes les Etats-unis sont touchés par une super grippe assez teigneuse, le genre à vous faire cracher tripes et boyaux par les yeux sans trainer, mais ces précisions sont évoquées très superficiellement, de façon presque anodine dans le livre. Comme si au fond cette grippe de Phoenix ce n'était qu'un détail, un problème lointain dont il faut bien se préoccuper mais oh, on aura toujours le temps de voir...
Une narration assez distanciée, froide qui permet au lecteur de ne pas trop frémir (ou jubiler) devant les ravages et la désagrégation du monde et en premier lieu des Etats-Unis devenus pays isolé et rejeté par les autres nations. Ce qui semble plus intéresser l'auteur c'est la psychologie de son héroïne, jeune hôtesse de l'air qui semble un peu bécasse au début, sympathique, mais bécasse quand même. On devine l'effondrement de la civilisation qui l'entoure à travers son regard et ses préoccupations, par exemple comment faire pour que sa belle-fille soit un peu plus agréable envers elle; voilà effectivement un sujet d'importance. On se doute que le personnage va évoluer, prendre de l'épaisseur au fil des évènements et c'est bien le cas.
La méthode de narration plutôt neutre et lointaine distille une certaine étrangeté, une angoisse diffuse assez réussie. Les situations sont tout à la fois convenues, attendues mais surprenantes également car traitées sur ce mode doux, comme si l'apocalypse en cours était chose normale. Des personnes meurent, oui, c'est la "zoonose hémorragique", bien, c'est dans l'ordre des choses. Etonnante acceptation apaisée d'une fin d'un monde.
Un roman qui décrit finalement assez subtilement une disparition rapide de notre civilisation, sans trop de heurts... Sans qu'il soit très marquant, sans images impressionnantes son charme a opéré sur moi. Est-ce de la SF, du roman catastrophe, ou encore autre chose, bon j'ai un peu de mal. Ce qui ne m'empêche pas d'apprécier une bonne horde de dégoulinades baveuses de monstres à la W.H. Hodgson, mais là, rien à voir du tout, du tout.