Pfff... je ne devrais même pas répondre à ça.Erion a écrit :Pas sûr que comparer un ancien de la garde de fer roumaine à un journaliste de Combat soit la meilleure façon de démontrer qu'on est pas fan de la littérature engagée.
Cioran a écrit UN livre dans sa jeunesse, Transfiguration de la Roumanie, qui laisse transparaître son goût pour le fascisme. Puis il a déménagé à Paris, changé de langue, et passé cinquante ans à répéter qu'il ne croyait en rien, et surtout pas en l'engagement politique.
Mais je laisse parler le maître :
Lorsqu’on se refuse à admettre le caractère interchangeable des idées, le sang coule… Sous les résolutions fermes se dresse un poignard ; les yeux enflammés présagent le meurtre. Jamais esprit hésitant, atteint d’hamlétisme, ne fut pernicieux : le principe du mal réside dans la tension de la volonté, dans l’inaptitude au quiétisme, dans la mégalomanie prométhéenne d'une race qui crève d’idéal, qui éclate sous ses convictions et qui, pour s’être complue à bafouer le doute et la paresse, - vices plus nobles que toutes les vertus – s’est engagée dans une voie de perdition, dans l’histoire, dans ce mélange indécent de banalité et d’apocalypse… (Précis de décomposition)