Infinis, de John Banville, Pavillons, Robert Laffont

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Gérard Klein
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Infinis, de John Banville, Pavillons, Robert Laffont

Message par Gérard Klein » jeu. sept. 29, 2011 11:00 pm

Un curieux livre que je mentionne ici parce qu'il a des côtés évoquant un petit peu la science-fiction et le fantastique.
Il conte l'agonie, au demeurant contrariée, d'un mathématicien qui fut célèbre pour son traitement de l'infinité des univers. En même temps, les dieux antiques hantent sa maison, un oeu comme dans La Cabale de Thornton Wilder ou le Malpertuis de Jean Ray.
Il y a des accents uchroniques, très légers: ainsi, page 41, il est question du chat de Schrösteinberg; page 44, dans ce passé, la perfide Elizabeth Tudor fut décapitée par Mary, la grande Gloriana.
(Malheureusement, page 142, le traducteur emploie l'adjectif "nitrogènes" pour "azotés". On devrait lui couper un doigt ou une oreille juste pour lui apprendre. À moins que ça ne soit uchronique.)
Page 165 et ailleurs,le mathématicien génial ruine la relativité et la remplace par une théorie mal définie fondée sur le chronotron.
Des véhicules fonctionnent à l'eau salée.
Banville est parait-il un grand écrivain irlandais. Pour moi, j'ai trouvé son livre curieux et assez intéressant mais surécrit, avec parfois des accents mallarméens: "le chuchotis expirant de la nuit estivale" par exemple.
Peut-être le traducteur qui a dû ramer en a-t-il remis. Nonobstant l'écart relevé ci-dessus, son travail est remarquable. Mais tout ça est très en retrait du grand Jeury de May le monde, question multivers.
Mon immortalité est provisoire.

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