"Préparer l'enfer" DI ROLLO

[thomasday]

[HS]
Je ne crois pas qu'il veulent "causer du noir", ils veulent plutôt "causer du monde".
Je viens de finir un recueil de cinq nouvelles sur les violences faites aux femmes (à paraître dans la collection Les Trois Souhaits d'Actusf) et ce qui m'a intéressé c'est utiliser l'imaginaire pour parler de la violence banale, quotidienne, contemporaine.
C'est intéressant de faire ça, car tu utilises un mensonge éhonté (l'imaginaire) pour parler de la vérité. Ou tu inverses la réalité (c'est un démon à l'origine des meurtres des femmes de Juarez, alors qu'évidemment dans notre monde à nous il s'agit de "simples hommes").
[Fin de HS]

TD

[kibu]

Voilà. Tout pareil.
Mais, je comprends que certains rejettent l'expérience.
A propos Hoêl, je te déconseille ce bouquin.

[bormandg]

ah voilà, tu viens de mettre le doigt sur ce que je n'ai pas du tout aimé dans Bankgreen
perso ce mélange SF/ fantasy et le numéro multiversien, c'est ça qui coince (j'aime ça dans Morcook et après basta)
j'ai eu vaguement l'impression d'un récit d'héroic qui passait son temps à nous dire :"ouais mais attention, c'est pas de la fantasy qui tache, c'est de la sf"
genre "j'assume pas mon torse huilé et il me faut un prétexte intello" vous voyez?
parce que c'est pas le mélange en soi qui me gêne, a priori j'aime assez au contraire, c'est la euh... manière?
(mais ça c'est moi hein,)

Draco, tu mets le doigt sur un problème qui me dérange. Je n'ai pas lu le livre de Thierry Di Rollo, mais l'idée d'un mélange SF-fantasy est un problème parce que, avec les définitions que j'emploie, c.a.d. la référence à une prise de position sur la possibilité de rationnalité, ce mélange est impossible ou incohérent, et la seule chose que j'admette est la méthode multivers, qui revient à écrire de la SF déguisée en fantasy. Encore faut-il que la référence à la rationnalité sous-jacente soit solide, comme elle l'est AMA chez Moorcock. Le refus de la rationalité scientifique peut être solide aussi, certains auteurs de fantasy construisent un univers cohérent. le risque des univers mélangés est que l'auteur, parfois, s'autorise n'importe quoi parce que cela lui donne l'occasion d'un chapitre incohérent avec le reste;, mais joli en lui-même. J'ai rencontré certains livres qui m'ont déplu de cette façon, quand bien même dans un cas chaque chapitre était réussi (dans un autre, la multiplication des rajouts incohérents était insupportable). Je ne sais pas encore si j'aurai l'occasion de lire, et d'apprécier (positivement ou non) Bankgreen, mais il semble qu'il soit sur ce fil particulièrement dangereurx de la pseudo-intersection SF-fantasy.

[Omnibus]

Ouais enfin le "refus de la rationalité scientifique" comme posture indispensable d'une oeuvre de fantasy, je ne suis pas sur que ça va faire un gros corpus pour le genre.

[bormandg]

Ouais enfin le "refus de la rationalité scientifique" comme posture indispensable d'une oeuvre de fantasy, je ne suis pas sur que ça va faire un gros corpus pour le genre.

C'est vrai que je devrais dire "...en tant que base de roman": Et que j'ai une vision limitative de la "fantasy" en tant que branche littéraire.

[dracosolis]

Ouais enfin le "refus de la rationalité scientifique" comme posture indispensable d'une oeuvre de fantasy, je ne suis pas sur que ça va faire un gros corpus pour le genre.

C'est vrai que je devrais dire "...en tant que base de roman": Et que j'ai une vision limitative de la "fantasy" en tant que branche littéraire.

moi pas, je veux bien tout ce qu'on veut quand c'est prévu dans le contrat de départ (et ça l'est dans bankgreen) n'empêche qu'il y a une "posture" du genre qui me gonfle (et que c'est le cas de bankgreen) ça n'en fait pas un mauvais roman, juste un roman pas pour moi

[bormandg]

Ouais enfin le "refus de la rationalité scientifique" comme posture indispensable d'une oeuvre de fantasy, je ne suis pas sur que ça va faire un gros corpus pour le genre.

C'est vrai que je devrais dire "...en tant que base de roman": Et que j'ai une vision limitative de la "fantasy" en tant que branche littéraire.

moi pas, je veux bien tout ce qu'on veut quand c'est prévu dans le contrat de départ (et ça l'est dans bankgreen) n'empêche qu'il y a une "posture" du genre qui me gonfle (et que c'est le cas de bankgreen) ça n'en fait pas un mauvais roman, juste un roman pas pour moi

J'ai jamais dit que je rejetais la fantasy, loin de là; seulement que le contrat de départ d'un livre de fantasy exclurait pour moi toute référence au multivers. Et qu'une histoire de multivers écrite comme de la fantasy (ce que ne sont pas, pour moi, les livres de Moorcock, ni les autres multivers que j'ai rencontrés; je rappelle que je ne saurais parler de Bankgreen, ne l'ayant pas lu) me paraîtrait incohérente.

[arsenie]

En digne naturaliste, je ne saurais douter de la nécessité des classifs
et d'un cadre d'analyse pour une vraie critique d'un livre-
Nul doute qu'un auteur par son propre travail, a une vision plus "technique"
mais la, je suis entrain de me dire : bénies les innocentes benettes lectrices comme moi!
je peux zapper tout ce qui me fait iech si une partie du lot est de l'excellente came!
Pour Bankgreen - qu'il n'a pas lu! - c'est comme dit George : il y a des chapitres "fulgurants" !
je pense et j'espère que pour ça, je ne me gourre pas en essayant de partager mon enthousiasme -
mais quid des "entités" ??? - je n'ai pas réussi à extraire une théorie cohérente -
et même qu'elles me gonflent grave : je les assimile : "bonne aryenne"
Cela dit, en fantasy, on ne peut pas juger de la cohérence sur un premier tome d'une trilogie en 15 vol -
Marrant, mon autre coup de coeur de l'année est aussi "dérangeant" : mordre le bouclier, de J Niogret - sa salamandre et le varanier !