Sauf que, et là je rejoins Gilles, l'industrie du livre numérique n'est pas, pour l'instant, une nouvelle industrie; il s'agit d'une nouvelle extension de l'industrie du livre, et la recherche de "nouvelle" forme d'économie doit porter sur une forme qui intègre aussi bien les livres papier que les livres numériques. Alors, il est certain que prétendre conserver les méthodes traditionnelles et les appliquer au marché étendu est certainement une forme de suicide involontaire; mais prétendre créer une nouvelle forme d'économie limitée au livre nmérique serait une forme d'assassinat du marché existant.crazy guide a écrit :Autre tentative d'explication (un simple avis de plus, quoi) : L'industrie du livre numérique, tout comme les autres industries artistico-numériques qui ont vu le jour ces dernières années, essaye de fonctionner sur un modèle crée pour des industries dont les produits étaient palpables, matériels.
C'est peut-être de ce coté là qu'il faudrait chercher. Une nouvelle forme d'économie, de nouvelles méthodes d'évaluation de la valeur marchande d'un bien. Ca viendra. Les livres numériques en sont à peine à perdre leurs premières dents de lait alors on a pas fini de vivre des bouleversements et de se poser des question existentielles (il reste l'enfance et l'adolescence).
Peut-être qu'un auteur de SF serait à même d'inventer tout ou partie de ce nouveau modèle, ou au moins donner des pistes de recherches pour les gens 'sérieux' qui s'occupent de ça.
Du sel sous les paupières
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- bormandg
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- crazy guide
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Pas sûr. pour tenter un parallèle un peu audacieux je renverrais aux début du cinéma. La diffusion des films était faite dans des théâtres. Le film n'est-il pas ne quelque sorte une 'dématérialisation' du théâtre ? Pourtant la diffusion de films a fini par se séparer des lieux où se jouaient les pièces de théâtre et les deux arts subsistent toujours, relativement séparés.bormandg a écrit :Sauf que, et là je rejoins Gilles, l'industrie du livre numérique n'est pas, pour l'instant, une nouvelle industrie; il s'agit d'une nouvelle extension de l'industrie du livre, et la recherche de "nouvelle" forme d'économie doit porter sur une forme qui intègre aussi bien les livres papier que les livres numériques. Alors, il est certain que prétendre conserver les méthodes traditionnelles et les appliquer au marché étendu est certainement une forme de suicide involontaire; mais prétendre créer une nouvelle forme d'économie limitée au livre nmérique serait une forme d'assassinat du marché existant.crazy guide a écrit :Autre tentative d'explication (un simple avis de plus, quoi) : L'industrie du livre numérique, tout comme les autres industries artistico-numériques qui ont vu le jour ces dernières années, essaye de fonctionner sur un modèle crée pour des industries dont les produits étaient palpables, matériels.
C'est peut-être de ce coté là qu'il faudrait chercher. Une nouvelle forme d'économie, de nouvelles méthodes d'évaluation de la valeur marchande d'un bien. Ca viendra. Les livres numériques en sont à peine à perdre leurs premières dents de lait alors on a pas fini de vivre des bouleversements et de se poser des question existentielles (il reste l'enfance et l'adolescence).
Peut-être qu'un auteur de SF serait à même d'inventer tout ou partie de ce nouveau modèle, ou au moins donner des pistes de recherches pour les gens 'sérieux' qui s'occupent de ça.
Que le livre numérique soit, aujourd'hui, pris en charge et lancé par l'industrie du livre papier est une obligation (ce sont eux qui connaissent le mieux la 'matière première'). Mais que ce nouveau moyen de diffusion demeure une simple branche d'une plus large industrie, dite du livre, ça ne me parait pas si évident que ça.
Dimanche dernier France Info diffusait une interview de la (d'une?) responsable auto-édition chez Amazon. Peut-être que l'industrie du livre numérique de demain reposera (en partie plus ou moins grande) sur un système où les auteurs diffuseront leurs œuvres seuls mais où les réussites seront faites par des blogueurs et autres sites communautaires qui donneront des avis et conseilleront, ou pas, d'acheter tel ou tel ouvrage.
Tout ceci n'est qu'hypothèse bien sûr car il est rare qu'une solution nouvelle ait été pressentie aussi facilement. Reste à savoir comment ces conseilleurs se rémunèreront (car il en sera question à un moment ou à un autre) et si on n’aboutira pas, au final à quelque chose qui ressemblera à l'industrie du livre d'aujourd'hui, mais sans la partie physique/matérielle. Ce ne serait pas la première fois qu'on voyage loin pour revenir, en fin de compte, au point de départ.

De nos jours, il y a de moins en moins de techniciens pour le combat à pied.dracosolis a écrit :en fait, je trouve ça limite angoissant de les mettre en position de défendre un truc sur lequel l'un n'a pas trop le droit de l'ouvrir, et l'autre, pas intérêt à le faire
L'esprit fantassin n'existe plus, c'est un tort
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Plus de détails, ici.Les chroniques de l'imaginaires a écrit :Un joli roman qui mériterait d'être étoffé.
Le livre a également atterri sur la pile à lire.
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" Thomas Day nous raconte la légende du Roi des Aulnes (immortalisé par Goethe et Schubert), " (Manu)Pascal a écrit :"Je voulais écrire un conte "européen" avec de grandes figures européennes, des machines gigantesques, des elfes, le Roi des Aulnes."
C'est ce qu'explique Thomas Day, dans l'entertien qu'il a accordé à SciFi Universe.
Et Michel Tournier ?
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C'est la goutte d'or qui fait déborder la vase.Roland C. Wagner a écrit :Il est parti vendredi dans les limbes du Pacifique.Soleil vert a écrit :Et Michel Tournier ?

"Un site dédié à la SFFF, avec des critiques de livres SFFF, des tentatives d'analyses de l'actualité du genre, et pas mal de déconnade ! "
http://www.actaestfabula.fr/
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Une interview de Thomas Day sur le blog Unwalkers
4 Je ne vais pas revenir sur chaque nouvelles, vous êtes assez explicites en fin de livres, juste un petit truc, pourquoi une telle délocalisation de la violence. Avec des nouvelles, pourquoi pas tout concentrer dans un seul roman ?
Thomas Day : Ecrire un roman sur le sujet ne m’intéressait pas.
Me cantonner à la France ou un autre pays ne m’intéressait pas non plus.
Je voulais que ça crépite ; pas un truc long, localisé, profond, comme une chute libre dans un puits.
Je pourrais presque faire un director’s cut du recueil avec un texte supplémentaire sur les femmes chinoises qu’on avorte de force dans les 7,8 et 9e de grossesse et qui se font prendre en photo avec leurs fœtus mort. Le sujet des violences faites aux femmes est sans fonds, mais de là à y revenir tout de suite, je crois pas.
(Ce bouquin m’a épuisé, je n’ai toujours pas réécrit depuis que j’ai mis un point final à « Poings de suture » il y a un an).
Par contre, le sujet que je m’étais toujours interdit d’aborder, la pédophilie, parce qu’il me semblait tellement délicat et déjà traité à toutes les sauces, est au centre d’un de mes prochains textes (sans doute un court roman).
Je ne sors pas de la violence, ça m’est impossible.
4 Je ne vais pas revenir sur chaque nouvelles, vous êtes assez explicites en fin de livres, juste un petit truc, pourquoi une telle délocalisation de la violence. Avec des nouvelles, pourquoi pas tout concentrer dans un seul roman ?
Thomas Day : Ecrire un roman sur le sujet ne m’intéressait pas.
Me cantonner à la France ou un autre pays ne m’intéressait pas non plus.
Je voulais que ça crépite ; pas un truc long, localisé, profond, comme une chute libre dans un puits.
Je pourrais presque faire un director’s cut du recueil avec un texte supplémentaire sur les femmes chinoises qu’on avorte de force dans les 7,8 et 9e de grossesse et qui se font prendre en photo avec leurs fœtus mort. Le sujet des violences faites aux femmes est sans fonds, mais de là à y revenir tout de suite, je crois pas.
(Ce bouquin m’a épuisé, je n’ai toujours pas réécrit depuis que j’ai mis un point final à « Poings de suture » il y a un an).
Par contre, le sujet que je m’étais toujours interdit d’aborder, la pédophilie, parce qu’il me semblait tellement délicat et déjà traité à toutes les sauces, est au centre d’un de mes prochains textes (sans doute un court roman).
Je ne sors pas de la violence, ça m’est impossible.
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley
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Euh, Pascal, le nom du blog, c'est bien Les Murmures d'A.C. de Haenne, mais l'avis est d'A.C. de Haenne... Désolé d'être psycho-rigide...Pascal a écrit :Et l'avis des Murmures sur le livre, par ailleurs nommé au GPI.
A.C.
"C'était un homme délicieux, j'ai dégusté son foie avec des fêves au beurre" H. Lecter
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Il n'y a aucun problème ! Je ne suis pas à cheval sur nos pseudo-identités, mais pour le lecteur du blog, ça me semble plus respectueux, plus clair. Je ne t'en voudrais d'autant pas que c'est vraiment cool de mettre un lien vers la chronique sur le blog !
Pour te rassurer, je ne suis pas sûr d'être très au fait du Net.
A.C.
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A.C.
"C'était un homme délicieux, j'ai dégusté son foie avec des fêves au beurre" H. Lecter
C'est au tour de Tigger Lilly de donner son avis. (J'espère que je me suis pas planté, cette fois...)