La Longue Terre - Pratchett & Baxter
Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m
La Longue Terre - Pratchett & Baxter
Philippe Curval parle du roman co-écrit par Terry Pratchett et Stephen Baxter, La Longue Terre. C'est sur le site des 42 :
Je viens d'apprendre une nouvelle passionnante au sujet des imprimantes à trois dimensions. Il s'agit pour les chercheurs de la NASA de mettre au point, en vue d'un futur voyage vers Mars, une imprimante à pizza qui permettrait aux spatio-astro-cosmonautes de se nourrir d'une manière diversifiée au cours de leur très long voyage.
(...)
Dans un certain sens, et loin d'établir une comparaison malveillante, la Longue Terre, roman de Terry Pratchett et Stephen Baxter qui vient de paraître aux éditions l'Atalante, évoque un projet similaire.
Je viens d'apprendre une nouvelle passionnante au sujet des imprimantes à trois dimensions. Il s'agit pour les chercheurs de la NASA de mettre au point, en vue d'un futur voyage vers Mars, une imprimante à pizza qui permettrait aux spatio-astro-cosmonautes de se nourrir d'une manière diversifiée au cours de leur très long voyage.
(...)
Dans un certain sens, et loin d'établir une comparaison malveillante, la Longue Terre, roman de Terry Pratchett et Stephen Baxter qui vient de paraître aux éditions l'Atalante, évoque un projet similaire.
- bormandg
- Messages : 11906
- Enregistré le : lun. févr. 12, 2007 2:56 pm
- Localisation : Vanves (300 m de Paris)
- Contact :
Il m'a surtout laissé une énorme sensation d'incomplétude; j'attends donc la suite car l'idée n'est qu'amorcée (d'ailleurs le roman porte dans le titre Tome 1)
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
Outre l'incomplétude de l'intrigue, on peut également pointer du doigt les nombreuses redondances, l'apathie de l'action, le manque d'humour et l'absence de vertige métaphysique promis par le thème.
Reste un certain talent descriptif à la Redmond O'Hanlon (je trouve) et une galerie de personnages sympathiques.
C'est peu.
Reste un certain talent descriptif à la Redmond O'Hanlon (je trouve) et une galerie de personnages sympathiques.
C'est peu.
ben oui, l'incomplétude de l’intrigue, c'est volontaire, puisqu’annoncé dès la mise en chantier du projet
l'humour est une chose trop peu partagé pour en faire un point d'accroche, mais les (très) nombreuses références à l'histoire de la SF m'ont fort amusé
la métaphysique est une terre bien trop peu creuse pour me donner le vertige ; par contre, comme d'habitude chez Pratchett, le sow est (pour moi) produit par la confrontation du quotidien le plus banal avec l'étrange le plus décalé
mais il faut bien avouer qu'une bonne partie dudit sow a été gommé par ma lecture précédente des Princes-Marchands de C. Stross qui traitent déjà nombre des situations rencontrées par les personnages de La Longue Terre
l'humour est une chose trop peu partagé pour en faire un point d'accroche, mais les (très) nombreuses références à l'histoire de la SF m'ont fort amusé
la métaphysique est une terre bien trop peu creuse pour me donner le vertige ; par contre, comme d'habitude chez Pratchett, le sow est (pour moi) produit par la confrontation du quotidien le plus banal avec l'étrange le plus décalé
mais il faut bien avouer qu'une bonne partie dudit sow a été gommé par ma lecture précédente des Princes-Marchands de C. Stross qui traitent déjà nombre des situations rencontrées par les personnages de La Longue Terre
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.
- bormandg
- Messages : 11906
- Enregistré le : lun. févr. 12, 2007 2:56 pm
- Localisation : Vanves (300 m de Paris)
- Contact :
Le problème est qu'il y a deux sortes de références, celles qui provoquent l'impression de clins d'oeils (fort nombreuses) et celles qui, dans le corps même du récit, font seulement redite. Je partage la référence aux Princes Marchands, et jai oublié quelle autre référence j'avais en tête avant mon message précédent, qui m'a fait le même effet gâcheur...MF a écrit :ben oui, l'incomplétude de l’intrigue, c'est volontaire, puisqu’annoncé dès la mise en chantier du projet
l'humour est une chose trop peu partagé pour en faire un point d'accroche, mais les (très) nombreuses références à l'histoire de la SF m'ont fort amusé
la métaphysique est une terre bien trop peu creuse pour me donner le vertige ; par contre, comme d'habitude chez Pratchett, le sow est (pour moi) produit par la confrontation du quotidien le plus banal avec l'étrange le plus décalé
mais il faut bien avouer qu'une bonne partie dudit sow a été gommé par ma lecture précédente des Princes-Marchands de C. Stross qui traitent déjà nombre des situations rencontrées par les personnages de La Longue Terre
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."
L'étrange le plus décalé ? Pas vraiment. Ni le postulat de départ, énième variation sur les univers parallèles, ni les conséquences de celui-ci ne me semblent suffisamment exploités que pour mériter le qualificatif "décalé". Donc, pour le sow, à mon avis, on repassera. En tout cas, moi, cette histoire de colonisation ne m'a guère touchée. La métaphore assumée par les auteurs de la colonisation des Etats-Unis ne m'a que très peu touché également. Les inventions sf des auteurs me paraissent également un poil légères que pour susciter l'adhésion (l'une ou l'autre forme de vie et d'intelligence vaguement bizarroïdes, quelques technologies déjà vues,...). On est loin de la créativité et de l'inventivité dont font preuve les deux auteurs en solo.
Quant à la confrontation entre le banal et l'étrange en tant que telle, il me semble que le premier l'emporte largement, tant dans la conception même de ces univers parallèles, répétitifs et peu différenciés, que dans la progression de l'intrigue, long récit de voyage loin d'être parfaitement mené et qui frise parfois l'ennui absolu.
Pour l'humour, on est d'accord. Personnellement, les descriptions des flores et faunes locales sont ce qui m'a fait le plus sourire, et m'a rappelé les écrits de O'Hanlon, pour leur ton à la fois détaché et passionné, propre à susciter un sourire de connivence.
Ensuite, je veux bien que le vertige métaphysique ne te touche que très peu, voire soit complétement absent de tes préoccupations. Néanmoins, celui-ci me paraît être promis par le roman et je ne peux masquer mon dépit de ne le voir traité que par-dessus la jambe. A noter que les conséquences sociales et politiques dudit postulat de départ sont également assez stéréotypées, même si la fin de l'ouvrage, que je ne dévoilerai pas, peut donner lieu à des situations plus palpitantes dans les prochains tomes.
Bien que ce livre possède quelques qualités, il manque à mon goût de profondeur et d'action et me semble envahi par une apathie qui finit par se transmettre au lecteur.
Voilà, ce n'est que ma lecture, un peu désabusée. Elle n'a évidemment aucune prétention à être autre chose.
Quant à la confrontation entre le banal et l'étrange en tant que telle, il me semble que le premier l'emporte largement, tant dans la conception même de ces univers parallèles, répétitifs et peu différenciés, que dans la progression de l'intrigue, long récit de voyage loin d'être parfaitement mené et qui frise parfois l'ennui absolu.
Pour l'humour, on est d'accord. Personnellement, les descriptions des flores et faunes locales sont ce qui m'a fait le plus sourire, et m'a rappelé les écrits de O'Hanlon, pour leur ton à la fois détaché et passionné, propre à susciter un sourire de connivence.
Ensuite, je veux bien que le vertige métaphysique ne te touche que très peu, voire soit complétement absent de tes préoccupations. Néanmoins, celui-ci me paraît être promis par le roman et je ne peux masquer mon dépit de ne le voir traité que par-dessus la jambe. A noter que les conséquences sociales et politiques dudit postulat de départ sont également assez stéréotypées, même si la fin de l'ouvrage, que je ne dévoilerai pas, peut donner lieu à des situations plus palpitantes dans les prochains tomes.
Bien que ce livre possède quelques qualités, il manque à mon goût de profondeur et d'action et me semble envahi par une apathie qui finit par se transmettre au lecteur.
Voilà, ce n'est que ma lecture, un peu désabusée. Elle n'a évidemment aucune prétention à être autre chose.
Ouf ! C'est rassurant (ou pas), c'est la première fois qu'un Pratchett me barbe au point de pas le finir... Et je me demandais si le problème venait de moi. Ennuyeux au possible, et à des lieux de son humour habituel, si ce n'est quelques petites touches qui prêtent à sourire ça et là.
Ensuite je ne suis pas un spécialiste de Baxter, mais il me semble que le garçon n'est pas très drôle, non?
Ensuite je ne suis pas un spécialiste de Baxter, mais il me semble que le garçon n'est pas très drôle, non?