"Days" de James LOVEGROVE

Modérateurs : Eric, jerome, Jean, Travis, Charlotte, tom, marie.m

Répondre
Avatar du membre
Aikau le bô
Messages : 187
Enregistré le : ven. avr. 28, 2006 12:28 pm
Localisation : Lausanne

"Days" de James LOVEGROVE

Message par Aikau le bô » mar. juil. 17, 2007 12:29 pm

Days
LOVEGROVE, James
J’ai lu



Days. Le plus grand - et d’aucun disent le plus beau - gigastore du monde. Frank y est un agent de sécurité désabusé qui entame sa dernière journée avant de démissionner. Linda et son mari Gordon viennent enfin, après des années d’économies acharnées, de réussir à mettre de côté un crédit suffisant pour obtenir la carte leur permettant d’entrer dans le saint des saint de la consommation. Days. Dirigé par sept frères qui ne quittent jamais le bâtiment. Days. Où vous trouverez tout ce que vous cherchez, mais où, dans cette société si proche de nous, si vous voulez survivre, il vous faudra vous battre pour mériter (et conserver) votre statut…

Dans un style fluide, agréable et rythmé – le roman se déroule sur une journée découpée façon « 24h chrono » - Lovegrove nous invite à un voyage dans l’univers hystérique de la (sur ?) consommation. Très proche de nous – le roman pourrait très bien prendre place en 2015 – la journée décrite condense toute la frustration, la haine, la peur et la joie (souvent malsaine) que peuvent provoquer cette course à l’achat, aux « promotions à ne pas louper », à la réalisation de soit par la possession d’objets.
Un thème très accrocheur, de bonnes idées, un rythme soutenu….et au final un goût de « pas assez ». La thématique aurait mérité, selon moi, un développement plus profond. Certes, le ressentie des personnages est très bien rendu, mais j’aurai aimé que ce roman aille plus loin que la simple observation, qu’il démonte mieux les rouages de cette/ notre société.
Peut-être suis-je moi aussi tombé dans le « consumérisme » et n’en ai-je jamais assez… :wink:


Aikau le bô
Si la science est l'unique aspect déterminant de la SF, et que la psychologie est une science, alors Madame Bovary est de la SF

Aldarion
Messages : 6
Enregistré le : mar. juil. 03, 2007 6:08 pm
Localisation : Lausanne

un bon livre

Message par Aldarion » mer. juil. 18, 2007 10:07 am

DAYS

Oulala ca fait au moins un ou deux mois que je l ai lu, il était temps que je me motive à faire ma review ... alors donc par ou commencer ...

D abord, c'est un bon livre, qui se lit relativement facilement malgré son nombre (trop ?) important de pages.

Pourquoi il est "bien" ?

Et bien le style d'écriture est assez fluide, donc la lecture est agréable. Les personnages sont intéressants, certains plus que d'autres (les frères Days particulièrement) et l auteur a su gérer plusieurs intrigues parrallèles assez intéressantes.

Le principal intéret de Days réside selon moi dans la psychologie des personnages, leur comportement, leurs motivations qui renvoient bien sur a la société de surconsonsommation actuelle. Cliché ? Non, un regard pertinent et très ancré dans la réalité. Inutile de situer le roman dans une cinquantaine d années, il serait presque aussi crédible et d actualité si les faits se déroulaient aujourd hui.

Pourquoi c'est pas non plus le livre de l'année ?

En commençant la lecture, on s'attend à vivre un temps de boulversements, de changements, voir le personnage principal quitter le Gigastore, partir sur les routes du monde, voir sa perception d'un monde plus "sauvage" apres avoir passé une vie dans un temple de la consommation.
Au lieu de ça, on assiste à sa derniére (?) journée au sein de l établissement. Et tout le livre se déroulera en une journée. Un peu decevant car on reste dans l observation d un quotidien (ou presque) dans un cadre qui reste le meme du début à la fin. Pour le coup, on reste un peu sur sa faim, d'autant que certaines situations ont tendance à etre rendondantes ...

Au final, on passe un agréable moment à lire Days, on s'enrichit (un peu) grace à la reflexion de l auteur sur la perte d identitée, la façon de combler une existence vide par les objets, bref des thématiques qui nous touchent directement. James Loveglove nous tend un mirroir qui sonne assez juste. On regrettera qu'il n ai pas poussé plus loin l exploration de son univers, qui ne manque pourtant pas de profondeur. La regard critique sur la société reste aussi à un stade relativement primaire. On est encore loin d'un 1984 d'Orwell. Mais ce n'était peut etre pas le but ...


Guillaume

jerome
Administrateur - Site Admin
Messages : 14744
Enregistré le : jeu. déc. 15, 2005 4:12 pm
Localisation : Chambéry

Message par jerome » mer. juil. 18, 2007 1:46 pm

bienvenue ;-)
Jérôme
'Pour la carotte, le lapin est la parfaite incarnation du Mal.' Robert Sheckley

Aldarion
Messages : 6
Enregistré le : mar. juil. 03, 2007 6:08 pm
Localisation : Lausanne

Message par Aldarion » mer. juil. 18, 2007 2:17 pm

thanks (comment faire partir un sujet en HS) :lol:
Quotes from The OC :
Summer: Remember when the boys made us watch that movie about the gay guys on the mountain?
Marissa: Lord of the Rings.

Laurence
Messages : 62
Enregistré le : sam. avr. 15, 2006 3:48 pm
Contact :

Message par Laurence » jeu. juil. 19, 2007 2:00 pm

Je l'avais bien aimé aussi, et contrairement à toi le fait que tout se déroule dans la dernière journée de travail du "héros" ne m'a pas dérangée, au contraire j'aime bien ce principe. Par contre c'est un peu "casse-gueule", il n'est pas évident de réussir à intéresser le lecteur sur la durée d'un roman avec une durée de narration aussi courte. Et je trouve que l'auteur s'en est bien sorti : on ne s'ennuie jamais, c'est même assez prenant, avec bien sûr des scènes plus fortes que d'autres.

La seule chose qui m'a un peu gênée, c'est parfois une certaine maladresse dans sa volonté de critiquer notre société de (sur)consommation : le roman tout entier est consacré à ce thème, c'est largement suffisant pour qu'on comprenne sa thèse (et qu'on y adhère dans la plupart des cas, je suppose...), et je trouve que parfois il appuie un peu lourdement sur ses principes, et ça devient inutilement démonstratif et redondant. Mais c'est presque un détail par rapport au plaisir qu'on prend à lire ce roman, et à l'intérêt des idées qu'il développe...

Avatar du membre
Aikau le bô
Messages : 187
Enregistré le : ven. avr. 28, 2006 12:28 pm
Localisation : Lausanne

Message par Aikau le bô » jeu. juil. 19, 2007 3:43 pm

Laurence a écrit : La seule chose qui m'a un peu gênée, c'est parfois une certaine maladresse dans sa volonté de critiquer notre société de (sur)consommation : le roman tout entier est consacré à ce thème, c'est largement suffisant pour qu'on comprenne sa thèse (et qu'on y adhère dans la plupart des cas, je suppose...), et je trouve que parfois il appuie un peu lourdement sur ses principes, et ça devient inutilement démonstratif et redondant. Mais c'est presque un détail par rapport au plaisir qu'on prend à lire ce roman, et à l'intérêt des idées qu'il développe...
Je ne suis qu'à moitié d'accord- sinon il n'y pas de débat :wink: - avec ce que tu dis. Je trouve également que l'auteur est par moment inutilement démonstratif, mais cela ne m'a pas dérangé. Ce qui m'a par contre ennuyé, c'est qu'il n'est que démonstratif dans le sens "qui manifeste ses émotions" et pas dans le sens "qui se montre convaincant".
En effet, j'aurai aimé trouver dans ce livre un caractère plus sociologique, un démontage de la société de consommation plus argumenté.
L'auteur n'expose finalement pas beaucoup d'idées, ne démontre pas grand chose; il met simplement ces personnages dans une situation de sur consommation, ce qui n'est pas tout à fait la même chose.
L'ouvrage reste bon, mais je ne peux m'empêché d'être un peu déçu par rapport à mes attentes.


Aikau le bô
Si la science est l'unique aspect déterminant de la SF, et que la psychologie est une science, alors Madame Bovary est de la SF

Répondre

Retourner vers « Vos dernières lectures »