LOVEGROVE, James
J’ai lu
Days. Le plus grand - et d’aucun disent le plus beau - gigastore du monde. Frank y est un agent de sécurité désabusé qui entame sa dernière journée avant de démissionner. Linda et son mari Gordon viennent enfin, après des années d’économies acharnées, de réussir à mettre de côté un crédit suffisant pour obtenir la carte leur permettant d’entrer dans le saint des saint de la consommation. Days. Dirigé par sept frères qui ne quittent jamais le bâtiment. Days. Où vous trouverez tout ce que vous cherchez, mais où, dans cette société si proche de nous, si vous voulez survivre, il vous faudra vous battre pour mériter (et conserver) votre statut…
Dans un style fluide, agréable et rythmé – le roman se déroule sur une journée découpée façon « 24h chrono » - Lovegrove nous invite à un voyage dans l’univers hystérique de la (sur ?) consommation. Très proche de nous – le roman pourrait très bien prendre place en 2015 – la journée décrite condense toute la frustration, la haine, la peur et la joie (souvent malsaine) que peuvent provoquer cette course à l’achat, aux « promotions à ne pas louper », à la réalisation de soit par la possession d’objets.
Un thème très accrocheur, de bonnes idées, un rythme soutenu….et au final un goût de « pas assez ». La thématique aurait mérité, selon moi, un développement plus profond. Certes, le ressentie des personnages est très bien rendu, mais j’aurai aimé que ce roman aille plus loin que la simple observation, qu’il démonte mieux les rouages de cette/ notre société.
Peut-être suis-je moi aussi tombé dans le « consumérisme » et n’en ai-je jamais assez…

Aikau le bô