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Après avoir lu :quand j étais blouson noir de J P Bourre ..quelques années de la vie d un jeune blouson noir ,sa passion pour James Dean et le rock ,Cochran ,Johnny;les chaussettes noires,Vincent,...la période folle d un ado..j ai adoré ...puis j ai lu Titcht de Christian Mantey;un détective privé médiocre(ancien flic )recoit un appel d une vieille dame qu il retrouvera quelques jours après en état de momie .....bon je recherche la suite..
L absence de preuves n est pas une preuve d absence
Salut,
Je reste dans les années 70, et dans les auteurs français, avec Michel Demuth, La Clé des étoiles, 1977, Paris, Le Masque, "Science Fiction" n°59.
Ce livre contient une novella et deux nouvelles publiées dans les années 60 dans Satellite (pour la novella) et dans Fiction pour les nouvelles.
Michel Demuth est vraiment un génie trop méconnu. La novella est très intéressante, n'a pas vieilli d'un poil du fait que l'auteur manie des concepts pseudo-scientifiques sans chercher à s'étaler dessus. Il imagine une Terre où les guerres ont provoqué l'apparition de zones de non existence, en quelque sorte. Ce qui y rentre disparaît immanquablement. Une petite société essaie de se reconstruire quelques décennies après cette guerre totale, société qui parque ses mutants et semble brider (même si ça n'est pas franchement dit) le libre arbitre pour éviter tout nouveau conflit. Le héros, simple sous-fifre, va évidemment être amené à s'enfoncer dans une des zones, et celles-ci s'avèreront être des portes vers d'autres univers. Là encore, comme chez Thirion (mais en bien mieux écrit!) c'est court mais très dense. Demuth arrive à faire tenir une trame d'une grande richesse en à peine 140 pages.
La nouvelle suivante, Nocturne pour démons, est magnifique. C'est du China Miéville avec 40 ans d'avance. Le monde rapidement brossé par Demuth baigne dans une ambiance magique du fait d'une science que plus personne ne comprend. On est très proche, par cette ambiance, par les descriptions, par la société proposée, de la Nouvelle Crobuzon de Miéville. Et là encore, Demuth arrive à faire tenir cela dans du très court. Pas de délayage, pas de gras, pas de chapitres inutiles (et dieu sait qu'il y en a chez Miéville...). Là, en 38 pages, Demuth crée littéralement un univers cohérent.
La dernière nouvelle, en comparaison, A l'Est du Cygne, est un peu fade. Récit d'exploration un tantinet banal, avec une chute décevante et bâclée, mais qui se lit malgré bien grâce à l'ambiance rendu.
Bref, un excellent recueil que celui-là. Une bonne réédition en perspective? Allez, les gars, une bonne surprise, s'il vous plait!
A+
Patrice
PS: une réédition ne ferait en effet pas de mal, car si les textes sont excellent, l'édition elle, est farcie de coquilles, à un point que s'en est pénible sur certaines pages.
Je reste dans les années 70, et dans les auteurs français, avec Michel Demuth, La Clé des étoiles, 1977, Paris, Le Masque, "Science Fiction" n°59.
Ce livre contient une novella et deux nouvelles publiées dans les années 60 dans Satellite (pour la novella) et dans Fiction pour les nouvelles.
Michel Demuth est vraiment un génie trop méconnu. La novella est très intéressante, n'a pas vieilli d'un poil du fait que l'auteur manie des concepts pseudo-scientifiques sans chercher à s'étaler dessus. Il imagine une Terre où les guerres ont provoqué l'apparition de zones de non existence, en quelque sorte. Ce qui y rentre disparaît immanquablement. Une petite société essaie de se reconstruire quelques décennies après cette guerre totale, société qui parque ses mutants et semble brider (même si ça n'est pas franchement dit) le libre arbitre pour éviter tout nouveau conflit. Le héros, simple sous-fifre, va évidemment être amené à s'enfoncer dans une des zones, et celles-ci s'avèreront être des portes vers d'autres univers. Là encore, comme chez Thirion (mais en bien mieux écrit!) c'est court mais très dense. Demuth arrive à faire tenir une trame d'une grande richesse en à peine 140 pages.
La nouvelle suivante, Nocturne pour démons, est magnifique. C'est du China Miéville avec 40 ans d'avance. Le monde rapidement brossé par Demuth baigne dans une ambiance magique du fait d'une science que plus personne ne comprend. On est très proche, par cette ambiance, par les descriptions, par la société proposée, de la Nouvelle Crobuzon de Miéville. Et là encore, Demuth arrive à faire tenir cela dans du très court. Pas de délayage, pas de gras, pas de chapitres inutiles (et dieu sait qu'il y en a chez Miéville...). Là, en 38 pages, Demuth crée littéralement un univers cohérent.
La dernière nouvelle, en comparaison, A l'Est du Cygne, est un peu fade. Récit d'exploration un tantinet banal, avec une chute décevante et bâclée, mais qui se lit malgré bien grâce à l'ambiance rendu.
Bref, un excellent recueil que celui-là. Une bonne réédition en perspective? Allez, les gars, une bonne surprise, s'il vous plait!
A+
Patrice
PS: une réédition ne ferait en effet pas de mal, car si les textes sont excellent, l'édition elle, est farcie de coquilles, à un point que s'en est pénible sur certaines pages.
Patroth a écrit :Après avoir lu :quand j étais blouson noir de J P Bourre ..quelques années de la vie d un jeune blouson noir ,sa passion pour James Dean et le rock ,Cochran ,Johnny;les chaussettes noires,Vincent,...la période folle d un ado..j ai adoré ...puis j ai lu Titcht de Christian Mantey;un détective privé médiocre(ancien flic )recoit un appel d une vieille dame qu il retrouvera quelques jours après en état de momie .....bon je recherche la suite..
Le spectacle est meilleur :

« J’ai un projet, devenir fou. »
Charles Bukowski
Charles Bukowski
Alors que j'avais beaucoup aimé Le Vieil Homme et la Guerre, un peu moins Les Brigades Fantômes, je n'ai pas réussi à dépasser les 100 premières pages de La dernière Colonie.rmd a écrit:
"La derniere colonnie", de John Scalzi, à l'atalante. Du space-op sympa comme les deux premiers tomes, avec la même déception devant le manque de profondeur de cette série qui aurait certainement pu etre autre chose que de l'aventure militaire.
Pas mieux. C'est vraiment sympa, mais tout aussi frustrant...
Scalzi n'a vraiment plus rien à dire d'original et nous ressert des clichés antédiluvien. En plus c'est verbeux et mièvre.
www.lunalibre.fr le blog totalement inutile de Luna Libre
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Pour moi "nocturne pour démons" est un texte culte. Je l'ai découvert à l'âge de 18 ans et ça a été un véritable choc. A propos de ce que tu dis, c'est vrai que je me faisais récemment la remarque quand au cote pré-New Weird de Demuth. Je pense que s'il faut chercher un héritier littéraire à Demuth, il faut rester en France tout de même. On retrouve dans certains textes de JC Dunyach la même poésie qui était présente chez Demuth et une ambiance assez proche (je pense au "jeu des sabiers" ou à "étoiles mortes"). D'ailleurs Demuth était - il poéte en plus d'être nouvelliste ? Parce que ses textes le sont énormément. Dans le même genre que "Nocturne..." il a d'autres grand textes de SF inclassables et superbes chez Demuth comme "la ville entrevue" ou "hymne au défenseur" (tous les deux dans "les années métalliques".Patrice a écrit :Salut,
Je reste dans les années 70, et dans les auteurs français, avec Michel Demuth, La Clé des étoiles, 1977, Paris, Le Masque, "Science Fiction" n°59.
Ce livre contient une novella et deux nouvelles publiées dans les années 60 dans Satellite (pour la novella) et dans Fiction pour les nouvelles.
Michel Demuth est vraiment un génie trop méconnu. La novella est très intéressante, n'a pas vieilli d'un poil du fait que l'auteur manie des concepts pseudo-scientifiques sans chercher à s'étaler dessus. Il imagine une Terre où les guerres ont provoqué l'apparition de zones de non existence, en quelque sorte. Ce qui y rentre disparaît immanquablement. Une petite société essaie de se reconstruire quelques décennies après cette guerre totale, société qui parque ses mutants et semble brider (même si ça n'est pas franchement dit) le libre arbitre pour éviter tout nouveau conflit. Le héros, simple sous-fifre, va évidemment être amené à s'enfoncer dans une des zones, et celles-ci s'avèreront être des portes vers d'autres univers. Là encore, comme chez Thirion (mais en bien mieux écrit!) c'est court mais très dense. Demuth arrive à faire tenir une trame d'une grande richesse en à peine 140 pages.
La nouvelle suivante, Nocturne pour démons, est magnifique. C'est du China Miéville avec 40 ans d'avance. Le monde rapidement brossé par Demuth baigne dans une ambiance magique du fait d'une science que plus personne ne comprend. On est très proche, par cette ambiance, par les descriptions, par la société proposée, de la Nouvelle Crobuzon de Miéville. Et là encore, Demuth arrive à faire tenir cela dans du très court. Pas de délayage, pas de gras, pas de chapitres inutiles (et dieu sait qu'il y en a chez Miéville...). Là, en 38 pages, Demuth crée littéralement un univers cohérent.
La dernière nouvelle, en comparaison, A l'Est du Cygne, est un peu fade. Récit d'exploration un tantinet banal, avec une chute décevante et bâclée, mais qui se lit malgré bien grâce à l'ambiance rendu.
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Patrice
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Pour Mièville tu es un peu dur. Il s'agit d'un auteurs (avec Vance) qui fait des disgressions passionnantes presque autant que le reste du récit.
Bienvenu chez Pulp Factory :
http://pulp-factory.ovh
Le blog impertinent des littératures de l'imaginaire :
http://propos-iconoclastes.blogspot.com
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- Enregistré le : lun. févr. 12, 2007 10:45 am
- Localisation : Sur Terre mais la tête dans les nuages
Le chevalier de Gene Wolfe, de l'excellente fantasy (si, si, ça existe), dont le point fort (et le point faible ?) est une narration un peu chaotique, le narrateur passe souvent du coq à l'âne et laisse plein de points en suspens... mais ce n'est pas rébarbatif, on reste porté par le texte.
La brèche de Christophe Lambert, qui raconte un voyage sur les plages du Débarquement, une chouette lecture, l'action est bien menée, il y a tout ce qu'il faut pour passer un agréable moment !
La brèche de Christophe Lambert, qui raconte un voyage sur les plages du Débarquement, une chouette lecture, l'action est bien menée, il y a tout ce qu'il faut pour passer un agréable moment !
- Charlotte
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Plus qu'un chouette moment, je trouve. Il mène d'une main de maître sa narration. Non seulement on ne s'ennuie pas une seule seconde mais en plus on en a vraiment l'impression de se retrouver sur une plage du Débarquement. C'est un peu Le Jour le plus plus long version bouquin...Tony a écrit :
La brèche de Christophe Lambert, qui raconte un voyage sur les plages du Débarquement, une chouette lecture, l'action est bien menée, il y a tout ce qu'il faut pour passer un agréable moment !
Tu n'as plus qu'à te jeter sur Le mage.Tony a écrit :Le chevalier de Gene Wolfe, de l'excellente fantasy (si, si, ça existe), dont le point fort (et le point faible ?) est une narration un peu chaotique, le narrateur passe souvent du coq à l'âne et laisse plein de points en suspens... mais ce n'est pas rébarbatif, on reste porté par le texte.
- Eons
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Je plussoie : Dans le ressac électromagnétique (Lunatique spécial M.D.) est pour moi un véritable - et superbe - poème en prose.Fabien Lyraud a écrit :(...)D'ailleurs Demuth était - il poéte en plus d'être nouvelliste ? Parce que ses textes le sont énormément.(...)
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr
Hop : Cédric FERRAND, Wastburg
Thomas GEHA, A comme Alone.
Très sympathique, ma foi. Certainement pas sans défauts, mais ça passe bien, et je sens bien la suite...
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Hop : Cédric FERRAND, Wastburg