orcusnf a écrit :L'imprimeur serait il de mèche avec un concurrent ?
Sans doute, parce que j'ai personnellement donné à Pierre Gevart les coordonnées de l'imprimeur de Bifrost (Laballery) ainsi que le nom de mon fabriquant chez ledit imprimeur après avoir constaté l'étendue des dégâts côté impression du n°1 de Galaxies (le Galaxies n°2 a donc bel et bien été imprimé chez le même imprimeur que Bifrost).
Concernant les coquilles, n'ayant pas véritablement consulté le nouvel opus (je l'ai immédiatement envoyé à Thomas Day pour fin de critique dans le Bifrost n°53), je ne sais pas. En revanche, ce qui est certain, c'est qu'il est impossible de chasser totalement les pétouilles, surtout sur un produit périodique (les coquilles, chez Bifrost, on connaît bien !). Ce qu'il faut chercher à atteindre, c'est un niveau "acceptable" d'erreurs.
Au Bélial', nous avons deux correcteurs : Pierre-Paul Durastanti (traducteur bien connu) et Raphaël Gaudin (un prof de français, latin et grec). Dans la mesure du possible, je tente de les faire intervenir tous les deux sur chaque bouquin.
Sauf sur Bifrost, parce que c'est structurellement impossible de part la nature même d’une revue, périodique par définition, et de fait pressée de deadlines incontournables et donc d’une urgence globale inhérente. Cette urgence exclut toute notion de « bon à tirer » à l’ancienne dont parle Lansman (généralement, lorsque Bifrost est suffisamment avancée pour envisager un « bon à tirer », procédé coûteux aussi bien en temps qu’en argent, j’ai à peine le loisir de croiser les doigts pour qu’on ne rate pas la date d’office chez notre distributeur). Sauf à investir copieusement en ce sens, évidemment, c’est-à-dire à repenser toute la chaîne de création et de fabrication, ce qui est juste impensable sur une revue qui vend à 1800 exemplaires. L’autre facteur « coquillant » sur une revue, c’est le nombre d’intervenants. Sur un bouquin (roman, recueil), on travaille à trois (l’auteur/traducteur, l’éditeur, le correcteur). Sur une revue type Bifrost, c’est à chaque fois entre 20 et 30 personnes. Et autant de sources d’erreurs.
Bref, une revue c’est compliqué parce qu’on est nombreux à la faire, et très serré niveau temps parce qu’il y a des impératifs de délais hyper copieux.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier que chez les éditeurs « historiques » (type Gallimard et autres Albin Michel), le budget correction sur un livre est souvent égal ou supérieur au budget traduction. Un tel investissement est inenvisageable sur une structure comme le Bélial’, et moins encore sur une revue type Bifrost. Sauf à vendre chaque exemplaire 25 euros… Ou chaque numéro à 4000 exemplaires…
La SF a les coquilles qu’elle peut.