L'anthologie N.S.O. chez Bragelonne
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L'anthologie N.S.O. chez Bragelonne
Bon, puisque personne ne se lance , je m'y colle , et , tout d'abord , j'avoue que je n'ai lu que les 2 tiers de l'antho, c'est-à-dire 13 nouvelles sur 18 .
Commençons par la préface , qui , comme nous le disions avec J.C. Dunyach sur un autre fil , ne présente guère d'intérêt , se contentant pour l'essentiel de faire un bref récapitulatif du genre avec le curieux procédé de débuter ses argumebtations par des citations d'auteurs de S.F. démolissant le genre , sans jamais chercher à les réfuter ; au bout du compte , ce qu'on apprend su le N.S.O. , c'est qu'il succède au Space Opera (Sans blague ?!) .Les notices biographiques des auteurs n'apportent pas davantage d'analyse mais ont cet effet certain d'activer de façon surabondante les glandes salivaires de l'amateur devant tant d'ouvrages non traduits et dont d'ailleurs Bragelonne nous promet la mise en chantier d'un certain nombre sous peu .
Revenons-en à l'essentiel , les nouvelles , comme je ne lis jamais les antho. dans l'ordre , je traiterai donc celles-ci selon l'ordre où je les ai lues .
Avec des fleurs de Walter jon Williams esr une aimable pochade qui n'exploite pas vraiment le thème du multivers pourtant au coeur du récit .
L'art de la guerre de Nancy Kress , comme son titre l'indique en un plaisant jeu-de-mots explore les façons antagonistes d'entrer en contact avec une espèce E.T. par la guerre et par l'art ; les pistes suggérées sont nombreuses et passionnantes mais malheureusement sous-exploitées , d'une part à cause du format de la nouvelle , un roman eût mieux convenu ,et d'autre part à cause du caractère totalement figé des personnages (j'avais éprouvé la même chose avec Warchild de Lowachee au Bélial sur une thématique assez similaire).
La muse de feu de Dan Simmons -Je me fous de ce que ce monsieur peut dire ou penser sur des sujets d'actualité , ce qui m'intéresse , c'est son oeuvre d'écrivain , et là , chapeau !- traite de l'universalité de l'art à travers les pièces du Barde , et force est de dire que Simmons qui nous a perdus parfois dans des séries à rallonge a su ici aller droit au but avec un style magnifique (magistralement servi par la trad. de J.D. Brèque , j'ai retrouvé des accents du Système Valentine de Varley pour l'univers des acteurs baladés d'un bout à l'autre du système solaire , et de L'anneau de Ritornel de Harness , à tel poi qu'à la fin , lorsque le narrateur se retrouve avec sa dulcinée , je m'attendais à ce qu'On leur annonce qu'ils étaient les nouveaux Adam et Eve .
Béni par un ange de Peter F. Hamilton , contrairement à d'autres sur le forum , j'aime bien cet auteur qui a su rendre crédible des sociétés de posthumains , mais ici , il ne s'agit que d'une histoire à chute qui n'a de plus pas grand-chose à voir avec le SpaceOp.
La vallée des jardins de Tony Daniel , très jolie nouvelle d'un auteur que je ne connaissais pas , avec beaucoup de finesse de non-dit et de poésie .
Scinder le continuum deJ.P. Kelly , les deux premiers tiers sont formidables , décrivant des posthumains dans un voyage au long cours , au point qu'à certains moments j'ai cru retrouver le Delany de Triton , et puis la fin est d'une banalité affligeante et vient tout gâcher .
La reine des neiges de Mary Rosenblum , est bien entendu la ènième mouture duconte d'Adersen auquel s'était déjà attaquée J.D. Vinge , on s'attend au pire , etc'est une bonne surprise avec un renouvellement étonnant du thème , une fin inattendue et de jolies trouvailles .
Souvenance de Stephen Baxter , j'avoue n'avoir jamais rien lu du bonhomme mais je vais m'y mettre dare-dare .Une histoire forte qui prend place dans son cycle de Xeelees et qui traite du xénocide volontaire et de la mémoire collective .Par certains côtés on pense à Farenheit 451 de Bradbury avec le thème du souvenant.
L'empereur et la maula de Silverberg est une refonte de l'histoire de Shéhérazade qui ne présente guère d'originalité mais comme le brave Bob sait y faire la sauce prend .
Un revers de fortune de Gregory Benford ne fera rien pour sa gloire , je m'y suis ennuyé ferme et j'ai rarement vu des dialogues entre un humain et une I.A. plus convenus et soporifiques.
Les réfugiés de Gwynneth Jones présente un sujet intéressant : jusqu'où peut-on tolérer les divergences culturelles avec un autre peuple mais le traitement est trop rapide lt laisse le lecteur sur sa faim (HA!HA!HA!)
Eclosion de Robert Reed s'inscrit dans la saga du Grand Vaisseau et n'apporte rien de bien neuf à celle-ci , j'avoue n'avoir rien compris à la fin ; peutêtre quelque âme charitable pourra me secourir ?
L'anneau de Verthandi d'Ian Mc Donald traite lui aussi du xénocide envissagé comme obligation , il me semble perpétuellement esquiver le fonds du sujet et la pirouette finale ne fait que me conforter dans cette opinion .
Voilà , au final , pas mal d'heures de lecture , des univers distincts , de bonnes surprise , des mauvaises aussi et quelques auteurs dont j'espère lire bientôt les oeuvres .Cela étant dit , reste une question :MAIS VINGT DIEUX QU'EST-CE QUE C'EST-Y DONC QUE C'FOUTU N.S.O. ?
Commençons par la préface , qui , comme nous le disions avec J.C. Dunyach sur un autre fil , ne présente guère d'intérêt , se contentant pour l'essentiel de faire un bref récapitulatif du genre avec le curieux procédé de débuter ses argumebtations par des citations d'auteurs de S.F. démolissant le genre , sans jamais chercher à les réfuter ; au bout du compte , ce qu'on apprend su le N.S.O. , c'est qu'il succède au Space Opera (Sans blague ?!) .Les notices biographiques des auteurs n'apportent pas davantage d'analyse mais ont cet effet certain d'activer de façon surabondante les glandes salivaires de l'amateur devant tant d'ouvrages non traduits et dont d'ailleurs Bragelonne nous promet la mise en chantier d'un certain nombre sous peu .
Revenons-en à l'essentiel , les nouvelles , comme je ne lis jamais les antho. dans l'ordre , je traiterai donc celles-ci selon l'ordre où je les ai lues .
Avec des fleurs de Walter jon Williams esr une aimable pochade qui n'exploite pas vraiment le thème du multivers pourtant au coeur du récit .
L'art de la guerre de Nancy Kress , comme son titre l'indique en un plaisant jeu-de-mots explore les façons antagonistes d'entrer en contact avec une espèce E.T. par la guerre et par l'art ; les pistes suggérées sont nombreuses et passionnantes mais malheureusement sous-exploitées , d'une part à cause du format de la nouvelle , un roman eût mieux convenu ,et d'autre part à cause du caractère totalement figé des personnages (j'avais éprouvé la même chose avec Warchild de Lowachee au Bélial sur une thématique assez similaire).
La muse de feu de Dan Simmons -Je me fous de ce que ce monsieur peut dire ou penser sur des sujets d'actualité , ce qui m'intéresse , c'est son oeuvre d'écrivain , et là , chapeau !- traite de l'universalité de l'art à travers les pièces du Barde , et force est de dire que Simmons qui nous a perdus parfois dans des séries à rallonge a su ici aller droit au but avec un style magnifique (magistralement servi par la trad. de J.D. Brèque , j'ai retrouvé des accents du Système Valentine de Varley pour l'univers des acteurs baladés d'un bout à l'autre du système solaire , et de L'anneau de Ritornel de Harness , à tel poi qu'à la fin , lorsque le narrateur se retrouve avec sa dulcinée , je m'attendais à ce qu'On leur annonce qu'ils étaient les nouveaux Adam et Eve .
Béni par un ange de Peter F. Hamilton , contrairement à d'autres sur le forum , j'aime bien cet auteur qui a su rendre crédible des sociétés de posthumains , mais ici , il ne s'agit que d'une histoire à chute qui n'a de plus pas grand-chose à voir avec le SpaceOp.
La vallée des jardins de Tony Daniel , très jolie nouvelle d'un auteur que je ne connaissais pas , avec beaucoup de finesse de non-dit et de poésie .
Scinder le continuum deJ.P. Kelly , les deux premiers tiers sont formidables , décrivant des posthumains dans un voyage au long cours , au point qu'à certains moments j'ai cru retrouver le Delany de Triton , et puis la fin est d'une banalité affligeante et vient tout gâcher .
La reine des neiges de Mary Rosenblum , est bien entendu la ènième mouture duconte d'Adersen auquel s'était déjà attaquée J.D. Vinge , on s'attend au pire , etc'est une bonne surprise avec un renouvellement étonnant du thème , une fin inattendue et de jolies trouvailles .
Souvenance de Stephen Baxter , j'avoue n'avoir jamais rien lu du bonhomme mais je vais m'y mettre dare-dare .Une histoire forte qui prend place dans son cycle de Xeelees et qui traite du xénocide volontaire et de la mémoire collective .Par certains côtés on pense à Farenheit 451 de Bradbury avec le thème du souvenant.
L'empereur et la maula de Silverberg est une refonte de l'histoire de Shéhérazade qui ne présente guère d'originalité mais comme le brave Bob sait y faire la sauce prend .
Un revers de fortune de Gregory Benford ne fera rien pour sa gloire , je m'y suis ennuyé ferme et j'ai rarement vu des dialogues entre un humain et une I.A. plus convenus et soporifiques.
Les réfugiés de Gwynneth Jones présente un sujet intéressant : jusqu'où peut-on tolérer les divergences culturelles avec un autre peuple mais le traitement est trop rapide lt laisse le lecteur sur sa faim (HA!HA!HA!)
Eclosion de Robert Reed s'inscrit dans la saga du Grand Vaisseau et n'apporte rien de bien neuf à celle-ci , j'avoue n'avoir rien compris à la fin ; peutêtre quelque âme charitable pourra me secourir ?
L'anneau de Verthandi d'Ian Mc Donald traite lui aussi du xénocide envissagé comme obligation , il me semble perpétuellement esquiver le fonds du sujet et la pirouette finale ne fait que me conforter dans cette opinion .
Voilà , au final , pas mal d'heures de lecture , des univers distincts , de bonnes surprise , des mauvaises aussi et quelques auteurs dont j'espère lire bientôt les oeuvres .Cela étant dit , reste une question :MAIS VINGT DIEUX QU'EST-CE QUE C'EST-Y DONC QUE C'FOUTU N.S.O. ?
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- Roland C. Wagner
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Re: L'anthologie N.S.O. chez Bragelonne
C'est super original, comme d'hab'.Hoêl a écrit :traite de l'universalité de l'art à travers les pièces du Barde
Je n'échangerai pas mon baril de Charles Harness contre deux barils de D.S.
Ni trois.
Ni quatre.
Ni plus.
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ouh là comme vous y allez !
On a une préface, qui a le mérite de présenter le projet (cad une antho non thématique), meme si elle ne donne pas une définition du NSO.Quant aux notices de présentations, elles permettent au lecteur néophyte de s'orienter sur de futures lectures.
"Béni par un ange de Peter F. Hamilton , contrairement à d'autres sur le forum , j'aime bien cet auteur qui a su rendre crédible des sociétés de posthumains , mais ici , il ne s'agit que d'une histoire à chute qui n'a de plus pas grand-chose à voir avec le SpaceOp."
Et pourtant voilà qui semble suggérer que le NSO a assimilé les ingrédients du cyberpunk, non ?
On a une préface, qui a le mérite de présenter le projet (cad une antho non thématique), meme si elle ne donne pas une définition du NSO.Quant aux notices de présentations, elles permettent au lecteur néophyte de s'orienter sur de futures lectures.
"Béni par un ange de Peter F. Hamilton , contrairement à d'autres sur le forum , j'aime bien cet auteur qui a su rendre crédible des sociétés de posthumains , mais ici , il ne s'agit que d'une histoire à chute qui n'a de plus pas grand-chose à voir avec le SpaceOp."
Et pourtant voilà qui semble suggérer que le NSO a assimilé les ingrédients du cyberpunk, non ?
- marc
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Re: L'anthologie N.S.O. chez Bragelonne
J'avais chroniqué le livre il y a deux semaines sur mon blogHoêl a écrit :Bon, puisque personne ne se lance , je m'y colle
Oh non, surtout pas cette nouvelle qui ne sert qu'à nous parler de Shakespeare.Hoêl a écrit :Non , ça ne l'est pas et La rose reste inégalé , n'empêche que la nouvelle de Simmons est vraiment très chouette et reste pour moi le fleuron de l'antho.

Pour moi, la meilleure nouvelle de ce recueil reste Les fleurs de Minla de Alastair Reynolds.
Modifié en dernier par marc le ven. mai 08, 2009 5:45 pm, modifié 1 fois.
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Auteurs préférés : Banks, Hamilton, Simmons, Heinlein, Reynolds, Vance, Weber, Bordage, P. Anderson, Eddings
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c'est ce que je pense aussi !Et pourtant voilà qui semble suggérer que le NSO a assimilé les ingrédients du cyberpunk, non ?
le Cyberpunk a pratiquement disparu en tant que sous-genre distinct - la page est tournée. Pourtant il est partout - rare sont les livres ou on ne sent pas son influence.
Je crois que La SF, en général, a absorbé le Cyberpunk et l'a digéré - comme elle l'avait fait précédament avec la new-wave ou avec d'autres sous genre encore .
il fait maintenant parti de ses codes - de ses préalables presque obligatoires!
et c'est particulièrement vrai pour le NSO (et notamment pour Peter F Hamilton)
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+ 1 Marc et PapagenoPapageno a écrit :c'est ce que je pense aussi !Et pourtant voilà qui semble suggérer que le NSO a assimilé les ingrédients du cyberpunk, non ?
le Cyberpunk a pratiquement disparu en tant que sous-genre distinct - la page est tournée. Pourtant il est partout - rare sont les livres ou on ne sent pas son influence.
Je crois que La SF, en général, a absorbé le Cyberpunk et l'a digéré - comme elle l'avait fait précédament avec la new-wave ou avec d'autres sous genre encore .
il fait maintenant parti de ses codes - de ses préalables presque obligatoires!
et c'est particulièrement vrai pour le NSO (et notamment pour Peter F Hamilton)