Les Trésors de la Rivière Blanche

[Patrice]

Salut,

On peut revenir sur l'horizon, pas de problème, et pour ça on peut aussi le faire en bateau, sur une Rivière Blanche.
Donc une anthologie pour les cinq ans. Mais en fait un patchwork de divers textes parus dans quelques uns des nombreux volumes publiés par Philippe Ward et Jean-Marc Lofficier, plus une reprise issue de Galaxie première série.
Que nous offre donc ce petit recueil?

Éric Boisseau, "Conte d'argent". Aïe. Ca commence médiocrement. Ce petit texte humoristique ne pousse pas jusqu'au bout de sa réflexion. Et du coup, là où il pourrait faire rire, il ne fait que sourire.

Bruno Bordier, "Un lapin sachant chasser...". Sous un titre qui ferait penser qu'enfin un auteur a réaliser le grand fantasme de Chantal Goya, Bruno Bordier donne une nouvelle à la fois humoristique et totalement décalée, dans un univers lapinesque franchement étrange. Du coup, il va falloir que j'aille voir ce qu'il a fait d'autre.

Gilles Bergal, "Planche contact". Du fantastique classique, mais à l'ambiance très bien rendue. Efficace et court.

François Darnaudet, "Quoi que vous voulez". Darnaudet explore ici une Singularité pour le moins tyrannique. C'est grotesque, mais pas crétin du tout. Et ça libère du temps de cerveau disponible.

Thomas Géha, "L'ère du Tambalocoque". Une nouvelle qui se place dans sa série des "Alone", mais à l'ambiance très différente, presque honirique. Thomas Géha y dévoile l'accession à la conscience de l'arbre Tambalacoque. Tiens, curieusement, les Alones sont maintenant des Arpenteurs?

P.-J. Hérault, "Le secret des Loys". Déjà lu dans son recueil d'origine, je n'ai pas pris la peine de le refaire. Aucun souvenir, juste celui que j'avais trouvé ça plutôt bien troussé. Mais c'est tout.

Claude-J. Legrand, "Le rat de Mirfak". Un texte maladroit, avec quelques incohérence. De la SF de papa, quand même.

Maurice Limat, "La colère des Martiens". J'ai le souvenir que Limat s'était fendu dans les années 50 de quelques nouvelles dans Galaxie et dans Satellite. Sans être révolutionnaires, elles étaient plutôt pas mal. C'est le cas de celle-là, où l'on voit des Et enlever des auteurs de SF pour leur faire subir le traitement que eux leurs imposent dans leurs oeuvres. Marrant.

Jean-Marc Lofficier, "Il ne faut pas pousser Mamie dans les Schlingniarfs!". Mais qu'est-ce que tout le monde a donc contre sa belle-mère? Moi, j'aime bien la mienne... N'empêche, cette pochade est marrante comme tout aussi. Mais j'ai sans doute l'humour facile.

Xavier Mauméjean, "Une journée dans la vie de Mme Atomos". Génial. Voilà, il n'y a pas d'autre mot. Une Mme Atomos plus vraie que nature dans sa plus belle robe Paco Rabanne.

Joseph Ouaknine, "Ressuscitez vos morts!". Voilà le genre de texte un peu vieillot que j'aime bien. Rien de bien neuf, mais là encore c'est humour noir qui domine. Plaisant.

Sylvie Miller et Philippe Ward, "After Midnight". Là encore, déjà lu dans le recueil d'origine, Noir Duo. Un texte effrayant. De quoi faire angoisser tout auteur sur sa page blanche. Lisez Noir Duo.

Max-André Rayjean, "Le mur de lumière". Je ne suis pas sûr que cela valait la peine de ressortir ce vieux texte de son oubli. Bien écrit, mais mal fichu et très daté.

Au final, une anthologie bien représentative de ce qu'est Rivière Blanche: de l'Imaginaire populaire fort sympathique, qui fait passer le temps de façon on ne peut plus plaisante. Pas de chef-d'oeuvre (en dehors peut-être du Miller & Ward), mais de bons textes. Et puis c'est pas cher, alors autant ne pas hésiter.

A+

Patrice

[Thomas Geha]

arghhh, pas encore reçu l'objet ;-)))

[Thomas Geha]

Thomas Géha, "L'ère du Tambalocoque". Une nouvelle qui se place dans sa série des "Alone", mais à l'ambiance très différente, presque honirique. Thomas Géha y dévoile l'accession à la conscience de l'arbre Tambalacoque. Tiens, curieusement, les Alones sont maintenant des Arpenteurs?

Oui, je m'étais dit que sur le continent Africain, où se déroule la nouvelle, la terminologie "Alone" n'avait aucune raison d'être par rapport à l'explication que je donne de ce terme dans A comme Alone.