+ 84Lensman a écrit :C'est un peu le problème. On peut porter un regard sociologique, psychologique, politique, littéraire, métaphysique, psychanalytique, etc, sur la SF. Cela me paraît fort bien.
Est-ce à dire, pour autant, que la SF est une phénomène à tendance essentiellement ou sociologique, ou politique, ou métaphysique, etc?
C'est là une des confusions dans le débat: porte-t-on on regard selon tel point de vue sur la SF, ou prétend on que ce point de vue est central dans la SF?
Tout le monde va pousser des hurlements, ou hausser les épaules à se les déboiter (j'espère que personne ne va se suicider, sur le coup...), mais cela vient AUSSI d'un malentendu sur ce que l'on entend par SF (eh oui!) et que j'ai pointé en ironisant sur l'appellation "notre club", employée par Lem, qu'il présente de manière désinvolte comme si de rien n'était, mais que je perçois comme une tentative d'élargir d'un côté le champ de la SF (en y ajoutant des textes qui n'ont pas grand chose à y faire), tout en le restreignant de l'autre (en virant les fusées, par exemple).
Bref, comment dire? en instrumentalisant la SF.
Je reste, peu ou prou et après 60 pages, convaincu que l'approche par la métaphysique que fait Lem relève, au moins pour partie, de sa propre définition de la SF.
Ou plus exactement du corpus SF qu'il fait sien.
Il me semble assez clair, au regard des commentaires/chroniques/critiques/notes de lecture/... faits sur l'antho, que certains textes/récits (le Ruellan par exemple) sont dans ou hors du corpus SF tel que peut le définir chacun.
Et inclure ces textes dans le corpus (sinon pourquoi le retenir dans l'antho) c'est, déjà, donner une couleur métaphysique à la SF.